Áåçæèçíåííîñòü îïóùåííûõ ïîðòüåð Ñîìêíóâøèñü ñ íåïîäâèæíîñòüþ òîðøåðà, ßâëÿåò ðàâíîäóøèå ïîðòüå Êëèåíòó ñ áóðíûì íàòèñêîì òåðüåðà. Çàñòûë íåïðîíèöàåìîé ñòåíîé, Êàê õðóïêîå óêðûâøèé ïîäñòàêàííèê,  ïðîåìå òâåðäî ñäåðæèâàÿ íî÷ü, Âñåãî îäèí êóñîê íåïëîòíîé òêàíè; Êàê ñòàëü íåñîêðóøèìîãî ùèòà, Ïðèíÿâøàÿ áåñ÷èñëåííûå ñòðåëû Îò ìðàêà, ÷òî âòîðæåíèå ñ÷è

Si Tu Pouvais Lire Dans Mes Pens?es - Un Roman De Nicholas Turner

Si Tu Pouvais Lire Dans Mes Pens?es - Un Roman De Nicholas Turner T. M. Bilderback Un d?tective priv? est aid? par une petite fille qui appara?t et dispara?t lors d'un cas d'enl?vement d'enfant. Que se passe-t-il quand un jeune policier ? la carri?re en plein essor, mari? ? l'amour de sa vie, perd soudain son enfant ? na?tre dans une fausse couche, sa femme d'un cancer et son travail ? cause d'un incident violent avec un suspect ? Il d?cide de se souler pour essayer d'oublier. C'est ce qui est arriv? ? Nicholas Turner il y a dix ans. Maintenant, gr?ce ? l'aide de sa s?ur, Melissa, et de son meilleur ami, l'agent du FBI Marcus Moore, Nicholas a presque arr?t? de boire et est devenu d?tective priv? sp?cialis? dans les affaires concernant les enfants. La fille de Meredith Richardson, Karen, a ?t? enlev?e et la police ne semble pas ?tre d'une grande aide. Sur les conseils de Marcus Moore, Meredith engage Nicholas pour retrouver la fillette. Mais Nicholas re?oit de l'aide de mani?re inattendue. Une petite fille, qu'apparemment seul Nicholas peut voir, l'aide sur l'affaire. Elle appara?t quand Nicholas a besoin d'un coup de pouce puis dispara?t soudainement. Qui est cette petite fille ? Pourquoi Nicholas se sent-il aussi attir? par sa cliente ? Qui a enlev? la fille de sa cliente ? Et pourquoi cette affaire est-elle devenue si mortelle ? Inspir? de la chanson de Gordon Lightfoot, Si tu pouvais lire dans mes pens?es est une histoire r?confortante sur la r?demption, la romance et les secondes chances. Si Tu Pouvais Lire Dans Mes Pens?es Un Roman De Nicholas Turner ?crit par T. M. Bilderback Traduit par Laura Gosselin Copyright © 2009 par T. M. Bilderback Couverture de l’eBook r?alis?e par Christi L. Bilderback Tous droits r?serv?s. Aucune partie de ce roman ne peut ?tre copi?e ou r?imprim?e sans l’accord express de l’auteur. Table des Mati?res Page de Titre (#ucf3796f2-1fd8-578d-b981-cd2bcf7c204b) Droits d'Auteur (#uc7b48244-e145-572d-bbb8-3e2b9c648b74) TABLE DES MATI?RES (#u3393fce4-4f71-5d28-abc7-ef117b2574c3) ? St?phanie, mon petit ange (#ufd070a54-8771-5f18-8718-6c90cc082521) Chapitre 1 (#ud12737e1-bd6a-5517-bd84-ff0f852ac4c7) Chapitre 2 (#ub97ce417-e724-5015-be30-24543b4287a8) Chapitre 3 (#uc7b7fe43-dfcd-5e54-bf81-e32f29d7c13c) Chapitre 4 (#u9b1fd555-ec82-5e8a-a392-b8a4192d29c1) Chapitre 5 (#u5d97a790-7006-55bc-b5de-73c1b66ad0fc) Chapitre 6 (#u87662a9f-f53f-5b7c-b27f-ff8fe624f8ee) Chapitre 7 (#u2da781ea-fe51-5bdf-9974-4d8993de86e6) Chapitre 8 (#u62ff145f-984e-57fc-bc9b-17a9e763a351) Chapitre 9 (#u55931432-4832-5d50-a1a0-0e63bb633e77) TABLE DES MATI?RES Avis des droits d’auteur D?dicace Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7 Chapitre 8 Chapitre 9 Concernant l’auteur Autres ?uvres de T.M. Bilderback ? St?phanie, mon petit ange Chapitre 1 - C’est quoi c’bordel ? pensa Nicholas Turner Quelque chose l’avait visiblement r?veill?, car ses yeux ?taient riv?s au plafond. ?a avait besoin d’un coup de peinture. ?a faisait un moment que le plafond avait besoin d’?tre peint, mais si ?a l’attendait lui pour le faire, ?a pouvait attendre longtemps. Sa vie craignait d?j? assez sans en plus y ajouter de la peinture, et les couleurs vives ne correspondaient pas ? ses humeurs du moment. D’un autre c?t?, la poussi?re, les toiles d’araign?es et les t?ches d’humidit? correspondaient ? ses humeurs, donc bon. Il ?tait allong? sur le dos, dans la m?me position que quand il s’?tait ?vanoui. Au moins il ne s’?tait pas renvers? de bourbon sur lui, vu que la bouteille ?tait vide quand il s’?tait effondr?. Il aurait dit que le 3e r?giment d’infanterie d?filait dans sa t?te. - Pourquoi je fais ?a ? se demanda-t-il. Je sais comment je me sens apr?s, alors pourquoi je le fais ? Bien s?r, il connaissait la r?ponse. Et les souleries avaient ?t? peu nombreuses ces derniers temps, c’?tait donc que cela devenait moins douloureux. Boooon... Douze ans plus t?t, Nicholas Turner ?tait flic, un bon flic. Il venait d’?tre promu inspecteur, le plus jeune ? avoir ?t? promu si rapidement, et une carri?re prometteuse lui tendait les bras. Il ?tait mari? ? Jane, l’amour de sa vie, depuis un an et demi, et il ?tait le roi du monde. Deux mois apr?s sa promotion, il ?tait rentr? chez lui et avait trouv? des bougies sur la table du salon, et Jane mitonnant son plat pr?f?r? dans la cuisine, avec un sourire aux l?vres. - Qu’est-ce qu’il se passe, ma belle ? demanda-t-il, s’approchant d’elle par derri?re et frottant son nez contre sa nuque. Tu as encore mis le compte ch?que dans le rouge ? Elle se tourna vers lui et le repoussa. - Tu verras bien, Monsieur l’Inspecteur. Maintenant, va te changer et te laver avant le d?ner. Apr?s avoir mang?, Nicholas reposa sa serviette. - Bon, qu’est-ce qu’il se passe ? Jane lui sourit. - Tu en dis quoi d’?tre papa ? - Et bien, on en a d?j? parl? et... Il r?alisa alors. - Tu es enceinte ? Elle acquies?a en souriant. Il ne pouvait se d?faire du large sourire sur son visage. Il s’approcha d’elle, la prit dans ses bras et l’embrassa. Puis, il l’?treignit pendant une minute et l’embrassa de nouveau. Il eut une id?e malicieuse. D’un air faussement s?rieux, il la regarda dans les yeux et demanda : - Tu es s?re qu’il est de moi ? Elle lui jeta sa serviette ? la figure. Plus tard, au lit, il lui demanda depuis combien de temps elle ?tait enceinte. - Le docteur dit que ?a fait plus ou moins deux mois. ?a ne nous donne que sept mois pour transformer la chambre d’ami en chambre pour enfant. Les quatre mois suivants furent les plus heureux dans leurs deux vies. Ils arrang?rent la chambre d’enfant du mieux qu’ils purent sans conna?tre le sexe du b?b?. Ils s?curis?rent la maison. Ils l’annonc?rent ? leurs parents respectifs et ? M?lissa, la s?ur de Nicholas. Ils demand?rent au meilleur ami de Nicholas, Marcus Moore, qui ?tait parti au FBI apr?s que lui et Nicholas aient fini leurs ?tudes, d’?tre le parrain. Ils choisirent des pr?noms, Stephen Nicholas si c’?tait un gar?on et Madeline Louise si c’?tait une fille. Durant la deuxi?me semaine de son sixi?me mois de grossesse, Jane fit une fausse-couche. Nicholas ?tait de service et eut le message alors qu’il travaillait. Quand il arriva ? l’h?pital, la fausse-couche ?tait d?j? termin?e. Le docteur vint le trouver dans la salle d’attente avec d’autres mauvaises nouvelles. Le b?b? n’aurait pas surv?cu m?me s’il ?tait n? ? terme. Jane avait un cancer ovarien ? souche virulente qui progressait rapidement. Elle ne quitterait pas l’h?pital. Elle mourut trois semaines plus tard. Nicholas ?tait d?vast?. Apr?s les fun?railles, M?lissa voulut qu’il passe quelques jours chez elle, mais il refusa. Marcus offrit de rester avec Nicholas pendant quelque temps, mais il refusa aussi. Il rentra chez lui seul. Une fois ? la maison, il se dirigea vers le placard o? ?taient rang?es les bouteilles d’alcool, en sortit celle de Jack Daniels et alla dans la chambre d’enfant. Il s’assied dans le fauteuil ? bascule qui ne bercerait jamais son enfant, ? c?t? du berceau qui ne serait jamais utilis?, et se so?la jusqu’? tomber inconscient, les larmes coulant sur ses joues. Il resta ainsi durant trois jours, ivre et en pleurs, alternant entre la chambre d’enfant et ce qui avait ?t? sa chambre et celle de Jane. Le quatri?me jour, ressentant encore les effets de ses souleries, il retourna au travail. Chaque policier lui pr?senta ses condol?ances. Il les remercia tous puis s’installa ? son bureau. Tandis qu’il passait en revue ses dossiers, il prenait de temps en temps une gorg?e de la flasque qu’il avait apport? de chez lui. De temps ? autre, il ?crivait quelque chose dans l’un des dossiers ou passait un appel de relance. Beaucoup des policiers avec qui il travaillait remarqu?rent ce qu’il faisait... mais tout le monde pensait que Nicholas passerait vite ? autre chose. Apr?s une semaine derri?re son bureau, il fut appel? sur une affaire. Deux agents de police avaient r?pondu ? un appel pour violence domestique, et il avait ?t? d?sign? pour mener l’enqu?te. Quand il arriva sur les lieux, une jeune femme avait ?t? s?v?rement frapp?e par son petit ami, avec qui elle habitait. Son fils de six mois avait aussi deux gros h?matomes sur le visage. La femme raconta ? Nicholas que son petit ami ?tait le p?re de l’enfant. Il s’?tait so?l? et ?tait devenu de plus en plus agressif au fur et ? mesure qu’il buvait. Quand leur fils s’?tait r?veill? de sa sieste et avait commenc? ? pleurer, le petit ami avait frapp? le gar?on deux fois avant qu’elle ne puisse intervenir. Quand elle s’?tait interpos?e, il avait commenc? ? la frapper. Puis il ?tait parti. Nicholas lui demanda o? il aurait pu aller. La femme indiqua un bar du quartier et lui donna une description de l’homme. Il ordonna ? l’un des policiers de rester avec la femme et de l’emmener o? elle le souhaitait, et prit l’autre policier avec lui pour aller au bar. Le petit ami ?tait assis au comptoir, en train de boire. Nicholas se dirigea vers lui, lui montra son badge et lui d?clara qu’il ?tait en ?tat d’arrestation. Tandis qu’il menottait l’homme, il lui lut ses droits. L’homme avait un sourire narquois. - Cette pute a eu ce qu’elle m?ritait, lan?a-t-il. Nicholas et le policier l’escort?rent en dehors du bar. - J’aurais d? la frapper encore plus, relan?a-t-il tandis qu’il ?tait escort?. Cette connasse va comprendre qui porte la culotte ? la maison. J’aurais d? noyer ce petit merdeux quand il est n?. Lui et sa pute de m?re ! Durant cette tirade, Nicholas ne fit aucun commentaire. Mais au lieu d’emmener l’homme ? la voiture de patrouille, il le dirigea vers la ruelle ? c?t? du bar. - O? est-ce que tu m’emm?nes, putain de flic ? demanda l’homme. Nicholas le plaqua de toutes ses forces contre le mur de briques du bar, interrompant l’homme en plein milieu de sa phrase. Puis il lui mit des coups de poing, encore et encore, alternant entre le visage, l’estomac et les reins. Il s’arr?ta seulement quand l’autre policier l’?loigna. L’homme s’effondra par terre, inconscient, saignant abondamment. L’entrevue avec le chef des inspecteurs fut br?ve. - Turner, vous avez de la chance. L’agent de police a appuy? votre histoire comme quoi l’homme r?sistait violemment ? son arrestation, donc c’est du deux contre un. Mais je ne peux pas tol?rer ce genre de comportement chez mes inspecteurs. Le chef enleva ses lunettes et regarda Nicholas. - Mais vous et moi savons que les circonstances de l’affaire vous ont mises en col?re ? cause de votre trag?die personnelle. Bon Dieu, Turner, vous l’avez presque tu? ! Il fit une pause. - Ce que je vais vous dire, c’est de vous ? moi, de mani?re officieuse. Je ne vous en veux pas pour ce que vous avez fait. Ce type est un connard et il a eu ce qu’il m?ritait. Et ce que je dois vous donner comme sanction va ? l’encontre de tous mes principes, mais comprenez que je n’ai pas le choix, ?a vient d’en haut. Il remit ses lunettes et regarda Nicholas. - Inspecteur Turner, rendez-moi votre plaque et votre arme sur le champ. Vous pouvez d?missionner ou ?tre renvoy?, mais ? partir de maintenant, vous n’?tes plus un membre des forces de police. Nicholas choisit de d?missionner. Apr?s avoir quitt? le QG, il s’arr?ta au magasin de spiritueux et commen?a doucement ? essayer de se so?ler ? mort. Sans revenus, avec des ?conomies r?duites par les d?penses m?dicales et fun?raires, et avec un esprit embrum? par l’alcool, Nicholas oublia de rembourser le pr?t immobilier et perdit la maison. Il atterrit sur le pas de la porte de sa s?ur avec deux valises et un carton rempli des peu d’affaires personnelles auxquelles il tenait. M?lissa le fit entrer, mais ?tre log? avait un prix. - Nicky, je suis inqui?te pour toi, lui dit-elle tandis qu’il s’asseyait ? la table de la cuisine. Je veux que mon fr?re revienne. J’ai parl? ? papa et maman, et aussi ? Marcus. Papa et maman sont vraiment inquiets, et Marcus a propos? de te mettre un peu de plomb dans la cervelle. Tu ne peux pas continuer comme ?a. Tu ne r?cup?reras pas Jane et le b?b? en te tuant. Ils ne reviendront pas. Tout ce que tu fais maintenant, c’est nous blesser, nous. Nicholas baissa la t?te. Il ne fit aucun commentaire, mais M?lissa voyait bien que ses mots l’affectaient. - Marcus a fait deux suggestions, reprit-elle. Avec ton pass? dans la police, il pense qu’il peut te faire rentrer dans une nouvelle entreprise de s?curit? engag?e par le gouvernement, je crois que ?a s’appelle Justice Security. Il dit que le patron, Joey Justice, est un type bien et qu’il sait ce qu’il fait. Son autre suggestion est que tu travailles ? ton compte en tant que d?tective priv?. Si c’est le cas, Marcus dit que tu travailleras uniquement pour toi-m?me, et seulement sur les affaires que tu veux traiter. Il pense pouvoir t’envoyer un peu de travail si tu choisis cette option. Nicholas ne dit rien, mais des larmes coulaient le long de ses joues. M?lissa lui prit la main. - Nicky, je t’aime. Peu importe ce que tu choisis, tu peux rester ici avec moi jusqu’? retomber sur tes pieds. Mais, Nicky, il faut que tu choisisses de vivre ! Je ne veux pas te perdre, et ?a me fait mal de te voir comme ?a. - Je t’aime aussi, Mel, r?pondit-il. Il la serra fort contre lui et commen?a ? pleurer dans ses cheveux. Elle lui rendit son ?treinte et ils rest?rent ainsi pendant un petit moment. Nicholas prit deux jours pour r?fl?chir ? ses options. Il discuta avec Marcus et celui-ci lui arrangea un entretien avec Joey Justice. Le travail dont parlait Justice ?tait un job de d?butant. - Mais seulement jusqu’? ce que vous me montriez que vous pouvez ?tre digne de confiance pour plus de responsabilit?s, lui dit Justice. Je ne peux pas vous donner une affaire de haut niveau jusqu’? ce que je sois convaincu que vous ne craquerez pas sous la pression. Certains de nos clients demandent quelqu’un qui peut supporter de hauts niveaux de stress, et qui se contr?le en permanence. Ce n’est pas personnel, Mr. Turner. Je vous confierais ma vie, et mon entreprise. Mais jusqu’? ce que vous me montriez que vous pouvez g?rer, vos missions seront extr?mement basiques. Nicholas appr?cia l’homme, mais sa fiert? ne le laissait pas accepter un travail pour d?butant, m?me si le salaire ?tait deux fois plus ?lev? que celui qu’il se faisait en ?tant policier. Il voulait ?tre son propre patron, m?me si les perspectives de revenus ?taient limit?es ? la client?le qu’il pourrait attirer. Il devint alors d?tective priv?. Il trouva un bureau et le meubla avec l’aide de M?lissa. Marcus tint parole. Il aida Nicholas ? passer un contrat avec le FBI pour r?aliser des v?rifications d’ant?c?dents non classifi?s. Nicholas fut engag? par deux compagnies d’assurance pour enqu?ter sur des d?clarations douteuses. Au fil des ann?es, il fut aussi amen? ? seconder plusieurs enqu?tes de police... et deux d’entre elles ?taient de haut vol, impliquant des enfants disparus. Joey Justice l’appela et lui offrit un poste mieux plac? dans l’entreprise de s?curit?. Nicholas refusa poliment l’offre. Il d?m?nagea son bureau dans un plus grand b?timent, et l’endroit avait une pi?ce situ?e au fond, ?quip?e d’une salle d’eau, d’une kitchenette et de beaucoup d’espace pour les meubles. Il d?cida d’y vivre plut?t que de louer un appartement ou d’essayer d’acheter une autre maison. Il pensa qu’il payait d?j? le loyer pour le bureau et que cela lui ferait ?conomiser de l’argent. Pour lui, la meilleure chose concernant ce nouveau bureau, bien qu’il ne l’ait dit ni ? M?lissa ni ? Marcus, ?tait le verre d?poli sur la porte du bureau. Il l’aimait car cela lui donnait l’impression d’?tre dans un film noir des ann?es 40. Humphrey Bogart n’avait qu’? bien se tenir. Il paya deux cents dollars pour que son nom soit peint discr?tement sur le verre. Il avait du succ?s en tant que d?tective priv?. Il se so?lait aussi toutes les semaines. Ces souleries ?taient suppos?es l’aider ? oublier Jane et le b?b?, mais elles ?taient en r?alit? faites pour se souvenir. Quelque chose lui revenait ? l’esprit pour lui rappeler, et cela d?clenchait la so?lerie. Il se sentait comme s’il avait un ?norme trou dans le c?ur qui ne pourrait jamais ?tre rempli, et les souleries ne le faisaient jamais se sentir mieux. Cependant, avec le temps, il remarqua que parfois, les souvenirs n’entra?naient pas de so?lerie. Elles s’espac?rent de deux semaines, puis de deux autres, puis, finalement, juste occasionnellement... g?n?ralement quand une affaire impliquait des violences familiales graves. Il ne comprendrait jamais la mentalit? des personnes qui pouvaient maltraiter ceux qui les aimaient. L’affaire qu’il venait de terminer impliquait l’enl?vement d’un enfant par un parent n’ayant pas la garde. Le p?re avait enlev? sa fille de cinq ans et ?tait parti dans un autre ?tat. Puisque le p?re avait franchi la fronti?re de l’?tat, le FBI avait ?t? appel? et Marcus avait ?t? l’agent en charge de l’affaire. Quand Nicholas avait traqu? le p?re, il avait appel? Marcus. Mais, avant que celui-ci ne puisse arriver, le p?re, utilisant l’enfant comme bouclier, avait accidentellement tir? sur la petite fille. Nicholas avait accouru dans la maison, avait tir? sur le p?re trois fois et avait emmen? la fillette ? l’h?pital le plus proche. Elle avait surv?cu, mais ce n’?tait pas pass? loin. Quand Nicholas ?tait rentr? chez lui la veille, il avait commenc? ? boire. Mais bon Dieu, qu’est ce qui l’avait r?veill? ? Nicholas regarda autour de lui, encore ? moiti? endormi. Une petite fille se tenait dans l’encadrement de la porte qui menait ? la zone d?di?e au bureau. Elle devait avoir dix ans, portait un jean, une blouse sans manches rose et des tennis aux pieds. Ses cheveux ?taient bruns et lui arrivaient aux ?paules, et elle avait des yeux bleus ornant un visage vraiment mignon. Elle lui sourit, le salua de la main et pointa un doigt vers le bureau. - Salut ma grande, dit Nicholas. Comment tu es entr?e ? C’est quoi ton nom ? Elle ne r?pondit rien, mais pointa encore une fois son doigt vers le bureau. - D’accord ma grande, donne-moi juste une minute, dit-il. Il passa sa main sur son visage puis s’assied. Mais quand il regarda en direction de la petite fille, elle ?tait partie. - H? ? Il se leva et se dirigea vers le bureau. - O? est-ce que tu es partie, ma belle ? O? sont tes parents ? Quand il atteignit le bureau, la petite fille n’y ?tait pas. Il regarda sous le bureau, ? c?t? des armoires ? classeurs, m?me derri?re le ficus, mais elle ?tait partie. Il v?rifia la porte du bureau, mais elle ?tait ferm?e, et la serrure avait besoin d’une cl? pour ?tre d?verrouill?e. - C’est quoi ce joyeux bordel ? marmonna-t-il dans sa barbe. La fillette avait tout simplement disparu. Il resta l?, au milieu du bureau, les mains sur les hanches, se demandant si l’alcool lui avait finalement donn? des visions, quand quelqu’un frappa ? la porte du bureau. Cela le surprit tellement qu’il mit sa main ? sa hanche en qu?te de l’arme qui y ?tait habituellement. Il se reprit et ricana. ?a devait ?tre la petite fille. Tandis qu’il d?verrouillait et ouvrait la porte, il dit : - Je me demandais o? tu ?tais.... Il s’arr?ta, car ce n’?tait pas la fillette. C’?tait une femme, et Nicholas pensa qu’elle ?tait une des plus belles femmes qu’il n’ait jamais vues. Elle devait faire un m?tre cinquante-cinq, avec de longs cheveux blonds et de grands yeux marron. Elle ?tait mince mais pas maigre. Ses yeux ?taient bouffis, soit d’avoir trop pleur? soit de n’avoir pas assez dormi, et elle avait des l?vres pleines et bien dessin?es. Il devina qu’elle devait avoir pr?s de trente ans. - Pardon ? demanda la femme. - Excusez-moi, r?pondit-il. Je me parlais ? moi-m?me. Mauvaise habitude. Je vous en prie, entrez, madame... ? - Richardson. Meredith Richardson. Elle entra dans le bureau. - Je cherche Nicholas Turner. - C’est moi. Ou ce qu’il en reste. Excusez mon apparence. J’ai boucl? une affaire hier soir et je me suis couch? tard. Il ferma la porte et guida la femme vers la chaise destin?e aux clients, pr?s du bureau. - L’affaire impliquait une fabrique de whisky, Mr. Turner ? Il grima?a ? la remarque. - C’?tait une affaire compliqu?e et j’avais vraiment besoin de d?compresser. Je n’ai pas eu le temps de me doucher, et je m’en excuse. Elle le regarda dans les yeux et hocha de la t?te. - Compris. Un agent du FBI qui vous conna?t vous a recommand? ? moi. Il s’appelle Marcus Moore. Il a dit que vous pourriez ?tre... indispos?... ce matin. Je vois qu’il avait raison. - Oui, m’dame. Marcus est mon meilleur ami. Il me conna?t bien. - Savez-vous qui je suis, Mr. Turner ? Avez-vous par hasard entendu mon histoire dans les journaux t?l?vis?s du soir, ou l’avez-vous lu dans les journaux locaux ? - Je ne peux pas le dire. J’ai ?t? en d?placement hors de la ville durant les derniers jours, et je n’ai pas rattrap? les nouvelles locales. Meredith prit une grande inspiration. - Il y a trois jours, ma fille rentrait chez nous depuis chez une amie. L’amie en question habite ? trois portes de la n?tre, dans un quartier tranquille. Elle a ?t? enlev?e, en pleine journ?e, entre leur maison et la mienne. Nicholas hocha de la t?te. - Continuez. - Quand j’ai appel? la police, ils ont d?clench? une Alerte Enl?vement, mais sans aucun r?sultat. Il y a eu plusieurs faux rep?rages, mais rien menant ? des pistes s?rieuses. J’ai t?l?phon? au FBI hier soir en leur demandant s’ils pouvaient aider. L’agent Moore est venu chez moi et a dit que puisqu’il existe la possibilit? que ma fille ait franchi la fronti?re de l’?tat apr?s un si grand laps de temps, le FBI reprenait l’affaire. - Attendez, vous avez appel? le FBI ? Pas la police ? - Oui. C’est un probl?me ? - Non, c’est juste inhabituel. Normalement, dans un enl?vement d’enfant, le FBI est inform? imm?diatement par la police. Meredith secoua la t?te. - Je ne sais pas, Mr Turner. Tout ce que je sais, c’est que je veux que ma fille revienne, et que je demanderai toute l’aide que je peux avoir. ?motionnellement parlant, je suis une ?pave depuis qu’elle a disparu et je sentais que la police ne faisait rien pour la retrouver. L’agent Moore a dit que vous aviez beaucoup de r?ussite dans les affaires comme la mienne. Il a d?clar? que vous aviez un sixi?me sens quand il s’agissait de retrouver des enfants disparus. Il a aussi dit que vu que vous ?tiez un d?tective priv?, vous aviez un avantage que les policiers n’avaient pas, car vous n’avez pas ? ?tre ? cheval sur le droit constitutionnel. - Madame Richardson, je ne me connais pas de sixi?me sens, mais j’ai ?t? vraiment chanceux. J’ai m?me enfreint quelques lois dans certaines affaires. Je tiens vraiment aux enfants, et je pense que peu importe ce que je peux faire pour les aider, c’est un petit prix ? payer. Elle regarda son sac ? main. - Monsieur Turner, ma fille n’a que neuf ans. Elle est soit seule soit avec des ?trangers qui lui veulent du mal. Elle a peur, elle est seule et perdue, et j’ai peur pour elle. Une larme roula sur sa joue. - Je vous paierais ce que vous voulez. S’il vous pla?t, aidez-moi ? retrouver ma fille. Tandis que Nicholas lui tendait une boite de mouchoirs par-dessus le bureau, il repensa ? sa petite visiteuse de ce matin. - Avez-vous une photographie de votre fille ? - Bien s?r. Elle ouvrit son sac ? main, en sortit une photo et la tendit par-dessus le bureau. - Elle a ?t? prise il y a deux semaines quand Karen et moi ?tions au parc. La photographie montrait un gros plan d’une petite fille assise sur une balan?oire, regardant l’appareil photo par-dessus son ?paule droite. Elle ?tait blonde comme sa m?re, avec des yeux verts. Elle ?tait tr?s jolie, avec un visage presque elfique. Elle ne ressemblait en rien ? la fillette qui ?tait dans le bureau, et il en fut soulag?. Il ne pouvait pas l’expliquer, mais il esp?rait que le soulagement ne s’?tait pas vu sur son visage. ? l’heure actuelle, il devait se concentrer sur l’affaire et pas sur ses hallucinations. - Je peux la garder ? Meredith acquies?a. - ?a veut dire que vous allez m’aider, monsieur Turner ? - Probablement, mais j’ai plusieurs questions, et nous allons devoir discuter de mes tarifs. - L’argent ne devrait pas ?tre un probl?me. Je ne suis pas vraiment riche, mais je pourrais payer une somme raisonnable. Nicholas hocha la t?te et sortir un carnet et un stylo. - Dites m’en plus sur le p?re de votre fille. - Mon mari est d?c?d? il y a cinq ans. Et ma fille s’appelle Karen, Monsieur Turner. Il sourit. - Karen, c’est ?a. Que portait-elle quand elle a disparu ? - Un jean, un T-shirt blanc et des Reeboks roses. Et une veste bleue, aussi. Il prit des notes. - ? quelle heure a-t-elle disparu ? - Entre trois heures et trois heures et demi samedi apr?s-midi. - ?tiez-vous chez vous ou au travail ? - Je suis une artiste mod?r?ment accomplie et je travaille chez moi. - Quel genre d’artiste ? - Je peins et je suis engag?e par des agences pour fournir des illustrations pour des publicit?s. Je peins aussi des portraits pour des clients, et je peins diff?rents sujets pour mon propre plaisir. - Rencontrez-vous vos clients chez vous ou autre part ? - Les deux. - Alors je vais avoir besoin d’une liste de vos clients qui remonte ? au moins un an. - Pourquoi avez-vous besoin de cela ? - ? cette heure, Madame Richardson, tout le monde est suspect. Votre fille a pu ?tre enlev?e par l’un de vos clients, actuel ou pass?, soit pour de l’argent soit pour d’autres raisons. - Vous insinuez que l’un de mes clients pourrait ?tre un p?dophile ? - Je ne sais pas. C’est une possibilit?, car le monde est rempli de gens malades. Je comprends que la probabilit? que le kidnappeur soit l’un de vos clients est mince, mais je ne peux pas ?carter cette possibilit?. Cela inclura des questions tr?s intrusives, pour vous et pour les personnes que vous connaissez de mani?re professionnelle ou priv?e. Il n’y a tout simplement pas d’autre moyen d’enqu?ter sur une affaire comme celle-ci. Je pr?f?re ?craser quelques orteils plut?t que de voir cette enfant bless?e. J’esp?re que vous comprenez, car je ne peux pas enqu?ter d’une autre mani?re. Elle y r?fl?chit pendant un moment. - Vous avez raison, bien s?r. Je vous transmettrais la liste cet apr?s-midi. Excusez-moi, Monsieur Turner. Je ne pense pas de mani?re coh?rente en ce moment. Nicholas lui sourit. - Vous tenez mieux que la plupart de mes clients, Madame Richardson. J’appr?cie votre force, car cela me sera d’une grande aide. Il regarda ses notes. - Bon, on retourne aux questions. Vous avez un petit ami ? - Non. ?a fait longtemps que je n’ai pas eu de rendez-vous galant, pr?s d’un an. Les hommes ont tendance ? se d?sint?resser quand ils d?couvrent que j’ai un enfant. - Pas tous. Et vos liens sociaux ? Des amis, des connaissances ? - J’ai deux amies proches. Elles me soutiennent ?norm?ment. ? part elles, je ne fr?quente personne. Je n’ai pas le temps. ?tre m?re c?libataire est plus ?puisant que la plupart des gens ne le pensent. - Je comprends. Je lirai les rapports de police plus tard, bien s?r, mais est-ce qu’un de vos voisins a remarqu? quelque chose quand votre fille a disparu ? - Non, rien. Notre voisinage est tr?s calme. La plupart vivent ici depuis des ann?es et la police patrouille assez r?guli?rement dans la zone. Nicholas consulta ses notes. - Bien, ce sont toutes les questions que j’ai pour le moment. Il ouvrit un tiroir du bureau et en sortit des papiers. - C’est un contrat standard pour mes services. Je facture deux cent cinquante dollars la journ?e plus les d?penses. Une fois que j’ai pris l’affaire, j’enqu?te moi-m?me, et je vous fais un compte-rendu quand j’ai quelque chose ? rapporter. Je ne tol?re pas que mes clients interf?rent dans mon enqu?te. J’ai d?j? mis fin ? des contrats ? cause de cela, car dans les affaires d’enfants comme celle-ci, je m’emploie ? toujours faire passer les int?r?ts de l’enfant en premier. ?a ne rend pas toujours le client tr?s content, car je m’en fiche de qui je g?ne ou de qui j’?nerve. Bien s?r, si cela ne convient pas au client, ils peuvent me renvoyer, et je soumets alors une facture pour le temps que j’ai pass? sur l’affaire. J’exige aussi une procuration de la part du client, qui me donne le pouvoir de prendre des d?cisions pour la protection de l’enfant. Je le fais pour la m?me raison, car parfois certaines d?cisions peuvent ?tre difficiles ? prendre pour des parents. Cela me donne aussi le droit de prendre des d?cisions pour des prestations m?dicales si l’enfant en a besoin. Cela est n?cessaire parce que les affaires bougent vite et que l’enfant peut malheureusement ?tre bless?. Ses pens?es d?riv?rent vers sa derni?re affaire. - Cela arrive plus souvent que je ne le voudrais. C’est l’une des caract?ristiques les plus troublante de mon travail. Il fit une pause. - Cette procuration me donne essentiellement la garde temporaire de Karen, Madame Richardson, jusqu’? la r?solution de l’affaire. Cela signifie que la police devra m’inclure dans toutes les facettes de l’enqu?te. Parfois, la police n’aime pas ce qu’ils appellent l’ing?rence du d?tective priv?. Avec ce document, peut-?tre qu’ils n’aimeront pas la situation, mais ils n’auront pas le choix. Vous avez des questions ? Meredith lut le contrat et la procuration, puis le regarda. - Vous ?tes s?rieux dans votre travail, n’est-ce pas ? Il hocha la t?te. - Extr?mement s?rieux. Je pense que les enfants sont la chose la plus pr?cieuse au monde et je place toujours leurs int?r?ts en premier. Elle le regarda dans les yeux et se sentit rassur?e et convaincue. - Monsieur Turner, si vous remplissez les blancs sur ces papiers, je signe tout de suite. Il pouvait sentir son regard sur elle tandis qu’il ?crivait, et se demanda s’il aimait ?a. Il aurait aim? avoir une meilleure apparence que celle-ci, car il avait l’impression de ressembler ? un vagabond des rues. Sa nouvelle cliente ?tait une femme forte et intelligente... et cela le fit penser ? Jane. Mais d’une bonne mani?re. Une fois que Meredith eut sign? les papiers, il lui donna des copies et la raccompagna ? la porte. - Je vais me nettoyer un peu, Madame Richardson, puis je viendrais chez vous. Je vais avoir besoin de la liste de vos clients et je veux aussi parler ? Marcus. Mais je vais commencer d?s maintenant ? chercher Karen. - Je vais vous la pr?parer, Monsieur Turner. Et la police s’est install?e chez moi, donc vous devriez pouvoir leur parler quand vous arriverez. Elle se retourna et le regarda depuis l’encadrement de la porte. - S’il vous pla?t, trouvez-la. Elle repr?sente tout pour moi. - Je vais faire de mon mieux. Je vous le promets. Elle se tourna pour partir. - Une derni?re question, Madame Richardson. ?tes-vous venue seule ? Elle le regarda bizarrement. - Oui, pourquoi ? Il secoua la t?te. - Pour rien. On se voit cet apr?s-midi. Elle acquies?a et partit, et Nicholas referma la porte du bureau derri?re elle. Tandis qu’il se dirigeait vers la salle de bain pour se laver, il se prit ? penser ? sa petite visiteuse du matin. C’?tait ?trange que quelque chose l’ait r?veill? juste ? temps pour rencontrer Meredith. S’il n’avait pas ?t? ?veill?, il ne l’aurait peut-?tre jamais entendue frapper ? la porte. Avait-il vraiment vu une enfant dans son bureau ou est-ce qu’il d?lirait d?finitivement ? Il d?cida de ne pas s’en soucier. Êîíåö îçíàêîìèòåëüíîãî ôðàãìåíòà. Òåêñò ïðåäîñòàâëåí ÎÎÎ «ËèòÐåñ». Ïðî÷èòàéòå ýòó êíèãó öåëèêîì, êóïèâ ïîëíóþ ëåãàëüíóþ âåðñèþ (https://www.litres.ru/pages/biblio_book/?art=63532896&lfrom=688855901) íà ËèòÐåñ. Áåçîïàñíî îïëàòèòü êíèãó ìîæíî áàíêîâñêîé êàðòîé Visa, MasterCard, Maestro, ñî ñ÷åòà ìîáèëüíîãî òåëåôîíà, ñ ïëàòåæíîãî òåðìèíàëà, â ñàëîíå ÌÒÑ èëè Ñâÿçíîé, ÷åðåç PayPal, WebMoney, ßíäåêñ.Äåíüãè, QIWI Êîøåëåê, áîíóñíûìè êàðòàìè èëè äðóãèì óäîáíûì Âàì ñïîñîáîì.
Íàø ëèòåðàòóðíûé æóðíàë Ëó÷øåå ìåñòî äëÿ ðàçìåùåíèÿ ñâîèõ ïðîèçâåäåíèé ìîëîäûìè àâòîðàìè, ïîýòàìè; äëÿ ðåàëèçàöèè ñâîèõ òâîð÷åñêèõ èäåé è äëÿ òîãî, ÷òîáû âàøè ïðîèçâåäåíèÿ ñòàëè ïîïóëÿðíûìè è ÷èòàåìûìè. Åñëè âû, íåèçâåñòíûé ñîâðåìåííûé ïîýò èëè çàèíòåðåñîâàííûé ÷èòàòåëü - Âàñ æä¸ò íàø ëèòåðàòóðíûé æóðíàë.