Как подарок судьбы для нас - Эта встреча в осенний вечер. Приглашая меня на вальс, Ты слегка приобнял за плечи. Бабье лето мое пришло, Закружило в веселом танце, В том, что свято, а что грешно, Нет желания разбираться. Прогоняя сомненья прочь, Подчиняюсь причуде странной: Хоть на миг, хоть на час, хоть на ночь Стать единственной и желанной. Не

Le Myst?re Du Livre

Le Myst?re Du Livre Angelo Grassia La rencontre avec Sabrina, une belle femme connue par hasard lors d'une chaude journ?e du mois d'ao?t ? Ga?te, transforme la vie de Paki. Gr?ce ? elle, Paki se rend ? un march? aux puces o? il rencontre un brocanteur qui, attir? par sa sympathie, d?cide de lui offrir un texte dactylographi?. Paki refuse dans un premier temps, mais, vu son insistance, il est forc? d'accepter. Ce livre se r?v?le un grand myst?re pour lui. La lecture ? peine commenc?e, Paki se retrouve confront? ? des ?v?nements extraordinaires qui, d'une certaine mani?re, changeront sa vie. Parfois dans la vie, on se retrouve face ? des choses ou des faits vraiment inexplicables. Le Myst?re du Livre Angelo Grassia Copyright © 2017 Tous les droits sont r?serv?s Premi?re ?dition : mars 2017 Traduction de : Stephanie Carriere-Peyre ?diteur : Tektime Parfois, des choses et des faits inexplicables surviennent dans la vie . 1 Lorsque Paki se r?veilla ce matin du 9 ao?t 2016, il ne savait pas encore que cette journ?e serait tr?s particuli?re. Il ?tait en vacances depuis une semaine et, comme tous les ?t?s depuis presque vingt ans, il s’?tait rendu en vill?giature ? Formia, un bel endroit touristique dans la province de Latina. Il avait l’habitude de descendre ? la plage avec sa femme et ses trois enfants avant midi. Ils allaient toujours au Lido Viareggio, situ? dans la magnifique baie de Serapo ? Ga?te. La plage de Serapo est la plage principale de la ville. Elle est compos?e de sable tr?s fin et blanc, et s’?tale sur un kilom?tre et demi. Elle est bord?e au sud par le Mont Orlando et le Sanctuaire de la Montagne Spaccata, et au nord par un autre promontoire l?g?rement plus bas. Cette position rend l’eau particuli?rement claire dans cette zone. On peut aussi admirer depuis la plage un r?cif remarquable en forme de navire, surnomm? ? ce titre « Navire de Serapo », ? la faune et la flore marines riches. Pourtant ce matin-l?, Paki d?cida de proc?der diff?remment. En fait, il ?tait plut?t d’un temp?rament matinal et il en avait assez d’attendre que sa famille se pr?pare pour descendre ? la plage. ? huit heures, il enfourcha donc sa Vespa 50 et se rendit seul ? Ga?te. Il s’arr?ta au bar Bazzanti, un bar caract?ristique rempli de touristes en p?riode estivale, s’installa ? une table situ?e sous la v?randa ? l’ext?rieur du local et commanda un croissant et un cappuccino. Son petit-d?jeuner termin?, il sortit fr?n?tiquement de sa poche son habituel paquet de Marlboro rouges et il commen?a ? savourer la premi?re cigarette de la matin?e. Il ?tait redevenu un fumeur inv?t?r?. Dix ans plus t?t, il avait compl?tement arr?t? car il s’?tait r?veill? une nuit avec une douleur tr?s forte dans la poitrine. Il avait pens? que c’?tait un banal rhume, mais sa femme sage et prudente fit des pieds et des mains pour le conduire aux urgences. Paki ne voulait pas s’y rendre mais, vu l’insistance de sa femme, il lui promit de s’y faire accompagner d?s qu’il aurait fum? une autre cigarette car il ?tait conscient qu’il ne pourrait plus fumer pendant quelques jours une fois ? l’h?pital. On lui diagnostiqua un infarctus et il subit imm?diatement une intervention d’angioplastie avec pose d’un stent car une de ses art?res ?tait bouch?e ? 99 %. Il fut sauv? par miracle et il cessa de fumer simplement pour cette raison. Il avait r?ussi ? ne pas toucher une seule cigarette pendant plus de six ans, puis il avait repris cette mauvaise habitude comme un imb?cile. Il venait ? peine d’allumer sa cigarette lorsque son regard fut attir? par une silhouette f?minine qui se dirigeait vers une table du bar. C’?tait une femme d’?ge moyen, encore jolie. Elle portait un short en jean qui laissait entrevoir toute la beaut? de ses jambes bronz?es, alors qu’en haut une chemisette ? rayures laissait transpara?tre une poitrine belle et g?n?reuse. Elle avait des espadrilles aux pieds et elle portait une glaci?re sac-?-dos sur ses ?paules et un sac de plage dans la main droite. Paki observa la sc?ne par curiosit? pendant quelques minutes parce qu’il la voyait chanceler sous le poids trop important qu’elle portait. Il suivit la femme du regard jusqu’? ce qu’elle arrive ? la table. Il la regarda d?placer la chaise pour s’asseoir et, ? moiti? ?puis?e, elle suspendit au dossier la glaci?re du c?t? droit et le sac de plage du c?t? gauche. Elle se tourna ensuite face ? la table et se pr?para ? s’asseoir mais, au m?me moment, la chaise derri?re elle se renversa sous le poids trop lourd des sacs. Paki cria : « Attention ! ». Trop tard, la belle dame ?tait d?j? ?tendue par terre. Paki la rejoignit en un instant et l’aida ? se relever. La femme se retrouva toute ?tonn?e devant le geste galant de Paki et, pour le remercier, elle l’invita ? s’asseoir ? sa table. Paki accepta volontiers l’invitation, d’autant que cette femme splendide, en plus d’?tre charmante, se r?v?la fort sympathique en ironisant sur ce qui s’?tait pass?. La femme lui dit qu’elle s’appelait Sabrina et qu’elle venait de Rome. Puis elle ajouta : « J’ai vu des stands sur Lungomare Caboto, y aurait-il un march? aux antiquit?s par hasard ? - Peut-?tre, r?pondit Paki. Le march? aux antiquit?s, de v?ritables antiquit?s, se faisait il y a vingt ans. Il n’?tait pas sur Lungomare Caboto, mais dans une petite rue derri?re le Sanctuaire de la Santissima Annunziata. C’est justement l? que se trouve aussi la Chapelle de l’Immacolata Concezione, la « Grotta d’Oro » dans laquelle, le 8 d?cembre 1854, le pape Pie IX eut l’id?e de proclamer le dogme homonyme. Alors l? oui, il faisait bon se balader dans cette ruelle o? on pouvait vraiment trouver de tr?s belles choses. Aujourd’hui au contraire, on ne trouve que des objets artisanaux et de la quincaille en tout genre. C’est pour cette raison que je ne m’y arr?te plus depuis des ann?es, je pr?f?re les autres march?s. » Sabrina le regardait, fascin?e. Elle le regardait avec des yeux grands ouverts et un sourire imprim? sur le visage. On voyait ? des kilom?tres que Paki plaisait ? Sabrina. Mais aussi parce que, malgr? son ?ge avanc?, il ?tait encore un homme attirant avec ses cheveux grisonnants, ses ?paules larges, ses pectoraux bien dessin?s et le duvet gris qui descendait sur son torse. Paki comprit la situation et, pendant qu’il la fixait dans les yeux, il commen?a ? enlever lentement son alliance de son doigt, puis il la posa sur la table et commen?a ? jouer avec. Il la fit tourner deux fois comme une toupie en observant le scintillement qu’elle d?gageait, puis il la reprit et l’enfila ? nouveau. Il utilisait ce jeu en g?n?ral comme passe-temps, mais pas en cette occasion. En ce moment, ce geste insignifiant voulait faire comprendre ? Sabrina qu’il ?tait heureux en m?nage et qu’il ne trahirait jamais sa femme. Sabrina baissa en effet les yeux un instant et changea d’expression. Mais la seconde d’apr?s, elle ?tait de nouveau joyeuse et souriante, comme si rien ne s’?tait pass?. La conversation continua de mani?re plaisante pendant les vingt minutes suivantes, riche en regards admiratifs et en sourires lumineux de la part de Sabrina. Paki se rendit compte que cette simple rencontre aurait pu se transformer en quelque chose de plus qu’une simple amiti?, et, afin d’?viter de c?der ? la tentation, il regarda l’heure et s’exclama : « Il se fait tard ! Excuse-moi Sabrina mais je dois vraiment y aller. » Ils se salu?rent, tous les deux ravis d’avoir fait une surprenante rencontre caus?e par une banale chute. Paki monta sur sa Vespa 50 et se dirigea vers la plage Viareggio pour la traditionnelle journ?e sur le sable. Durant le trajet, il sentait encore son coeur battre tr?s fort. Ces battements rapides r?v?laient la grande ?motion que Paki avait ressentie ? cause du charme de Sabrina. Peut-?tre ?tait-il tomb? amoureux ? Non, mais il ?tait tout de m?me tr?s troubl?. Il pensait ? ses yeux verts aux contours noisettes qui l’avaient litt?ralement foudroy?. Les femmes aux yeux verts sont en g?n?ral consid?r?es comme particuli?rement fascinantes, mais les yeux de Sabrina avaient quelque chose d’indescriptible. Tout ? coup, il se rappela une l?gende qu’il avait entendue ? l’?cole quand il ?tait enfant : « La l?gende des Nymphes ». Elle racontait en fait que les personnes aux yeux verts descendaient des Nymphes des lacs. Les Nymphes ?taient de tr?s belles divinit?s f?minines qui ?taient l’objet de d?sir de tout homme. Il suffisait de les regarder dans les yeux pour se retrouver ensorcel?, tout comme cela s’?tait produit avec Sabrina. L’?motion qu’il ?prouvait ?tait tellement forte qu’il d?cida de s’arr?ter et de boire une gorg?e d’eau. 2 Paki rejoignit la plage et, comme tous les matins, allong? sous le parasol, il commen?a la lecture des divers quotidiens. Il s’?tait calm? ? pr?sent, et l’effet Sabrina avait presque disparu. Seules ses l?vres s?ches ressentaient encore le d?sir de go?ter ? la douceur et au parfum des l?vres fra?ches et velout?es de Sabrina. D’habitude, il restait sur la plage jusqu’? dix-neuf heures avec sa famille, mais aujourd’hui, ? cause de la chaleur trop forte, il d?cida de rentrer chez lui plus t?t. Il voulait aussi s’allonger au frais sur la terrasse de sa maison qui avait une vue panoramique sur le Golfe de Ga?te. Il aimait beaucoup regarder les ferries qui allaient et venaient depuis Ponza, mais il appr?ciait aussi le spectacle des Canadairs dans le ciel (ces petits avions jaunes qui prennent l’eau de la mer pour ?teindre les incendies qui se d?clarent dans les montagnes ? proximit?). Il s’amusait comme un gosse en observant les avions qui volaient au ras des toits de la ville, qui arrivaient sur les montagnes pour l?cher l’eau sur les flammes, puis qui repartaient vers la mer pour se ravitailler. Parfois, lorsqu’ils passaient au-dessus de sa terrasse, ils laissaient tomber des gouttelettes d’eau sal?e qui procuraient un peu de fra?cheur. ? quatre heures donc, il quitta la plage pour rentrer chez lui. Alors qu’il parcourait Lungomare Caboto, il vit les chapiteaux traditionnels du march? aux antiquaires, ou plut?t du march? aux puces, vu que l’on ne trouvait plus de vraies antiquit?s de nos jours. Ce march?, qui se tenait habituellement une fois par mois ou par semaine, devenait quotidien en cette p?riode du mois d’ao?t. Lui qui ?tait un grand passionn? de ces march?s (parce qu’il esp?rait toujours d?nicher un Van Gogh ou un Picasso, ce qui ne lui ?tait malheureusement jamais arriv?), il savait que celui-ci n’?tait pas un march? d’antiquit?s, mais plut?t un simple march? de babioles sans valeur. Il d?cida donc de poursuivre son chemin. Pourtant, une fois d?pass? le dernier ?tal, il sentit quelque chose dans son coeur qui le poussa ? s’arr?ter. Peut-?tre ?tait-ce la perspective de rencontrer ? nouveau Sabrina ? Sans m?me s’en rendre compte, il se retrouva ? faire demi-tour et ? revenir vers le premier ?tal. Il gara sa Vespa et se dirigea tranquillement vers le march? pour jeter un ?il. Comme il d?ambulait ? travers les ?tals, il aper?ut de loin un tableau qui repr?sentait les quatre saisons du ma?tre Giuseppe Ciavolino, un peintre napolitain connu qui ?tait n? ? Torre del Greco en 1918 et qui ?tait mort en 2011. Giuseppe Ciavolino ?tait aussi connu ? l’?tranger, une de ses ?uvres ?tait m?me expos?e au MoMA, le mus?e d’art moderne new-yorkais. Parmi les ?uvres rares dans ce mus?e, un seul cam?e ?tait expos?, taill? dans la sardonique (la partie la plus pr?cieuse d’un coquillage), et il ?tait sign? de Giuseppe Ciavolino. Paki, qui ?tait un grand admirateur et collectionneur de ce peintre, se dirigea d’un pas rapide vers la toile afin de l’admirer de pr?s. Cet amour pour les ?uvres de Ciavolino ?tait n? en 1993 lorsqu’il avait vu pour la premi?re fois un tableau au march? des antiquaires qui se tenait ? Naples, ? c?t? de l’h?tel de ville dans la rue Caracciolo. ? cette ?poque, il avait l’habitude de se rendre au march? avec sa femme Sally. Ils regardaient ensemble et d?cidaient des objets ? acheter. Ce jour-l?, Paki ne l’avait toujours pas oubli?. En effet, alors qu’il se baladait avec sa femme, il avait vu une ?uvre de petite taille en 24x30 du ma?tre Ciavolino. Paki avait regard? cette ?uvre avec extase. Ce peintre qu’il ne connaissait pas l’avait attir?, et il ?tait rest? tr?s longtemps devant le tableau ? le fixer. Il lui plaisait, il voulait l’acheter, mais le prix demand? par le vendeur (250 000 lires), ce qui n’?tait pas rien ? l’?poque, l’avait fait r?fl?chir. Il avait ?t? ensorcel? par ce tableau qui, tel un aimant, l’attirait et l’attirait de mani?re inexplicable. Il avait ?t? sur le point de conclure la transaction lorsque sa femme l’avait fait renoncer en lui donnant un coup et l’avait brusquement ?loign? en murmurant : « Tu ne vois pas que c’est moche, laisse tomber. Et puis on le mettrait o? ? ». Alors qu’elle s’?tait ?loign?e, Paki avait continu? ? regarder derri?re lui en direction du tableau, avec le sentiment profond qu’il laissait une partie de son coeur derri?re lui. Cela avait ?t? la derni?re fois qu’il avait parcouru les ?tals avec sa femme. Au march? suivant, ils avaient commenc? ? chiner s?par?ment, ainsi Paki avait-il pu choisir ce qu’il voulait acheter en toute libert? et sans se presser. Malheureusement, le mois suivant, Paki n’avait pas retrouv? au march? ce petit tableau qui l’avait tellement ?mu car il avait d?j? ?t? vendu. Paki avait alors ressenti beaucoup d’amertume et de contrari?t? envers sa femme qui l’avait d?tourn? de cet achat. Quelques temps plus tard, il s’?tait rendu chez un encadreur afin de commander un cadre pour un tableau. ? l’entr?e, il s’?tait trouv? nez-?-nez avec un tableau du ma?tre Ciavolino. Il ?tait un peu plus grand que celui qu’il avait vu au march? mais aussi beaucoup plus beau. Par chance, il ?tait seul ce jour-l?. Il demanda le prix et acheta le tableau sans sourciller, peut-?tre aussi pour emb?ter sa femme qui l’avait emp?ch? d’acheter le tableau au march?, et il le paya beaucoup, beaucoup plus cher. Au bout d’une semaine, il ?tait revenu chez l’encadreur et en avait achet? un autre. Entre temps, sa femme avait compris qu’elle s’?tait tromp?e et, afin de r?parer son erreur, elle s’?tait secr?tement renseign?e sur le peintre afin de savoir qui il ?tait et o? il habitait. Elle avait r?ussi ? r?unir toutes les informations et, dans les jours qui avaient pr?c?d? No?l en 1994, elle s’?tait rendue au domicile de l’artiste et elle avait achet? un tr?s beau tableau en 50x70 pour l’offrir ? Paki. Sally avait pens? faire une tr?s belle surprise ? Paki pour se faire pardonner et, pour la rendre encore plus belle, elle avait eu l’id?e de faire deux paquets : elle n’avait mis que le catalogue emball? des ?uvres de Ciavolino sous le sapin, puis elle avait emball? le tableau et l’avait cach? sous le canap?. Lorsque Paki avait ouvert le paquet le plus petit et qu’il y avait trouv? le catalogue du ma?tre Ciavolino, ses yeux avaient commenc? ? briller, il ?tait des plus heureux. Il avait demand? ? sa femme o? est-ce qu’elle l’avait trouv?, puis il l’avait serr?e tendrement et lui avait donn? un baiser. Une fois l’enthousiasme pass?, Sally avait invit? Paki ? se lever du canap? et l’avait d?plac?, puis manifestant sa jubilation, elle s’?tait exclam?e : « Voici ton vrai cadeau mon amour. » Paki avait vu ce paquet sortir de sous le canap?, puis il l’avait pris entre ses mains et avait brusquement compris qu’il contenait un tableau. Il l’avait d?ball? fr?n?tiquement et lorsqu’il avait vu appara?tre une toile de Ciavolino vraiment magnifique, il avait ?t? ?mu aux larmes. Mais l’?motion avait ?t? encore plus forte quand il avait aper?u au dos de la toile la d?dicace qui lui ?tait directement adress?e par le ma?tre, sugg?r?e par sa femme. Cela avait ?t? le plus beau No?l de sa vie. Par la suite, connaissant d?sormais l’adresse du ma?tre, il avait commenc? ? se rendre souvent chez lui et il avait ?tabli un grand rapport d’amiti? tout en initiant une grande collection d’?uvres. L’?motion qu’il ressentait en regardant les tableaux du ma?tre Ciavolino ?tait tellement forte qu’? l’occasion de ses quatre-vingts ans, il lui fit une grande surprise. Il se rendit ? l’agence publicitaire du mensuel Arte et il fit publier trois photos de ses peintures avec la d?dicace suivante : « ? toi Grand Ma?tre qui r?ussis avec Tes ?uvres ? me faire r?ver les yeux ouverts. » Quand le Ma?tre apprit ce que Paki avait fait, il fut plus que ravi. La joie et l’?motion avaient ?t? telles qu’il avait offert en retour une magnifique toile ? Paki avec la d?dicace suivante : « ? Paki, grand amateur de mes ?uvres. » Aujourd’hui encore, quand il voyait une toile de Ciavolino, il restait envo?t? et il la scrutait avec passion et amour. Une fois la contemplation du tableau termin?e, Paki passa ? l’?tal suivant, et l? il fut attir? par un brocanteur qui vendait des pi?ces d’argent entre autres choses. Paki, qui ?tait aussi expert numismate, d?cida de s’arr?ter et de jeter un coup d’oeil. Il en saisit une et l’observa avec attention pour en ?tablir l’authenticit?. Alors qu’il tournait et retournait la pi?ce entre ses doigts, son attention fut distraite par une voix qui venait de derri?re lui. Il fit volte face et vit le brocanteur, un homme jovial et joufflu au rire moqueur, qui lisait ? un de ses amis le contenu d’une feuille qu’il tenait entre ses mains. Le brocanteur, ayant remarqu? l’?tonnement de Paki, s’?tait approch? de lui et, pour se montrer poli, il l’avait mis au courant de la situation. « Vous savez, c’est un testament manuscrit que j’ai trouv? en vidant un grenier. » Paki le regarda abasourdi, il ne comprenait pas ce qui portait ? rire dans ce testament. Le brocanteur continua alors : « Il est ?crit dans le testament : “ Chers enfants, je vous laisse en plus de ma maison sur la propri?t?, tout ce que j’ai r?ussi ? mettre de c?t? tout au long de ma vie, soit un bon d’?pargne de 80 000 lires. ” » Paki le regarda, horrifi?, il n’arrivait toujours pas ? comprendre ce qui le faisait rire. « Non ! » continua le brocanteur, « ce n’est pas termin?. La chose amusante c’est qu’? la fin il y a un post-scriptum dans lequel le de cujus fait un rectificatif qui pr?cise que, suite aux ?v?nements de la guerre qui ont eu lieu et ? cause du march? noir, ses ?conomies ont ?t? dilapid?es. » Puis, tout en continuant ? sourire, il ajouta : « J’imagine la t?te des h?ritiers, ha, ha, ha. » Paki resta sans voix. Le brocanteur, voyant que Paki ne partageait pas son sarcasme et n’avait comme intention que d’acheter la pi?ce et de s’en aller, lui dit : « Vous collectionnez aussi les timbres ? Parce que dans ce m?me grenier dans lequel j’ai trouv? le testament, il y avait aussi un carton plein de lettres. » Et d’un geste de la main, il indiqua ? Paki ledit carton rempli de lettres affranchies avec des timbres des ann?es 40 jusqu’aux ann?es 60. Elles ?taient bien conserv?es et maintenues ensemble par de tr?s beaux rubans color?s. Paki r?pondit que non, et, impatient, il paya la pi?ce et il allait s’en aller lorsque le brocanteur se mit ? le tutoyer et lui dit : « Tu m’es sympathique tu sais ? Je veux t’offrir ce livre qui vient de la m?me maison, c’est un livre qui a ?t? ?crit par le fils de l’homme du testament en honneur ? son p?re. » Puis lui montrant un livre assez ?pais ? la couverture bleue, il le lui tendit. Paki ?tait embarrass? et il refusa dans un premier temps, mais devant l’insistance du brocanteur, il le remercia presque ? contre-coeur, prit le livre et s’en alla. Il ?tait tr?s contrari? car il savait tr?s bien qu’il rapportait chez lui une escroquerie suppl?mentaire, et qu’il ne lirait probablement jamais ce livre. Arriv? chez lui, il posa le livre et la pi?ce sur la table situ?e ? c?t? de la terrasse et il courut prendre une douche pour se rafra?chir. Il se pressa ensuite un jus de pamplemousse rose qu’il partit d?guster sur la terrasse panoramique. ? peine eut-il fini de boire qu’il alluma sa cigarette traditionnelle et qu’il saisit son t?l?phone pour trouver sur Internet la pi?ce qu’il venait d’acheter, ce qu’il faisait g?n?ralement apr?s chaque achat pour contr?ler s’il avait fait une affaire ou non. Il tendit la main pour saisir la pi?ce pos?e sur le livre, mais, de mani?re ?trange, il la reposa sur la table et prit le livre entre ses mains. Sans doute pouss? par la curiosit?, il observa la couverture du livre avec attention, alors que sa main droite se dirigea involontairement sur le livre pour l’ouvrir. Paki se retrouva tout d’un coup avec le livre ouvert ? la premi?re page, et, sans m?me savoir comment, il commen?a ? le lire. Il n’avait jamais fait ?a auparavant, pourtant trois heures apr?s, il ?tait encore en train de lire. Il ne s’interrompit que lorsque sa femme l’appela pour la troisi?me fois, de plus en plus brusquement, pour qu’il vienne s’asseoir ? table. Paki se leva, mangea en vitesse et retourna ? sa lecture. Il reprit le livre entre ses mains, qui d’ailleurs n’?tait pas un livre publi? par une maison d’?dition, mais qui ?tait un simple document dactylographi? reli? par un petit laboratoire artisanal. Sur la couverture bleue, imprim? en caract?res dor?s, on pouvait lire le titre : « Un homme m?morable ». Le livre ?tait compos? d’environ 250 pages. Paki le lut avec avidit? jusqu’? la fin, et lorsqu’il atteignit la derni?re phrase, il se retrouva avec un n?ud dans la gorge et les joues baign?es de larmes abondantes qui coulaient de ses yeux. Il avait ?t? tellement ?mu en lisant cette histoire qu’il avait sanglot? pendant plusieurs minutes. Ce qui ?tait ?trange, c’est que Paki n’avait lu dans sa vie qu’une dizaine de livres, et quand il les commen?ait, il finissait de les lire une semaine apr?s. Au contraire, ce soir-l?, il avait lu tout le livre d’un trait. Ce livre avait ?t? ?crit par un certain Vittorio, habitant ? Rome, pour rappeler son p?re Luigi ? ceux qui l’avaient connu et l’avaient estim? pour sa t?nacit? et son courage pour affronter l’adversit? ; et aussi pour faire conna?tre aux autres personnes un homme dont la dignit? avait exemplaire pour beaucoup. Paki fut fort content d’avoir pu conna?tre cette figure paternelle belle et pr?cieuse en lisant le livre. Конец ознакомительного фрагмента. Текст предоставлен ООО «ЛитРес». Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию (https://www.litres.ru/pages/biblio_book/?art=40208663&lfrom=688855901) на ЛитРес. 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