Кот мурлычет... бел и сер, Он понятливый... Жил да был эсэсэсэр - Травы мятные. Травы мятные, еще Мать-и-мачеха, Реки с сигом и лещём - Математика! Уравнения, иксы, Синус-косинус... Возле стада волчья сыть... Парни с косами... Счастье ушлое лови - Девки с волосом Распевали о любви Сладким голосом... А весеннею пор

Jeu De Casper

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Jeu De Casper Charley Brindley Bell Casper organise un jeu furtif dans le Blue Parrot, un bar chic de Manhattan destin? aux riches amateurs de plaisir. Le jeu semble louche, et c'est peut-?tre le cas. Leticia fait semblant d'?tre son assistante. Elle a vingt-quatre ans et Bell vingt-sept. Leur relation n’est pas claire. Bell Casper organise un jeu furtif dans le Blue Parrot, un bar chic de Manhattan destin? aux riches amateurs de plaisir. Le jeu semble louche, et c'est peut-?tre le cas. Leticia fait semblant d'?tre son assistante. Elle a vingt-quatre ans et Bell vingt-sept. Leur relation n’est pas claire. Gigi est une jolie blonde de vingt-cinq ans. Elle travaille ?galement ? l'ext?rieur du bar, ex?cutant sa propre raquette. Elle est attir?e par Bell, mais elle ne comprend pas pourquoi Bell et Leticia sont ensemble, ni en quoi consiste son jeu. Elle est d?termin?e ? percer les deux myst?res. PUBLISHER: TEKTIME Charley Brindley Jeu de Casper Le jeu de Casper par Charley Brindley [email protected] www.charleybrindley.com Edite par Karen Boston Site internet https://bit.ly/2rJDq3f Couverture par Charley Brindley Traduit Par Ilyass? Kourrich? © 2019 Charley Brindley Ce livre est consacr? ? la m?moire de James Brindley 1716 -1772 Quelques-uns des livres de Charley Brindley ont ?t? traduits : Italien Espagnol Portugais et Russe Autres livres de Charley Brindley 1. Le puits d'Oxana 2.   La derni?re mission de la septi?me cavalerie 3.   Livre premier du Raji : Octavia Pompeii 4.   Livre deux de Raji : L'Acad?mie 5.   Le livre 3 de Raji : Dire Kawa 6.   Livre quatre de Raji : La maison du vent d'ouest 7.   La fille ?l?phant d'Hannibal 8.   Cian 9.   Ariion XXIII 10. Le dernier si?ge sur le Hindenburg 11.    Libellule contre monarque : Premier livre 12.    Libellule contre monarque : Premier livre 13.    La mer de la Tranquillit? 2.0 Livre un : l'exploration 14.    La mer de la tranquillit? 2.0 Livre deux : l'invasion 15.    La mer de la Tranquillit? 2.0 Livre trois 16.    La mer de la Tranquillit? 2.0 Livrequatre 17.    Mer de douleurs, livre deux du B?ton de Dieu 18.    Ne pas r?animer 19.    La fille ?l?phant d'Hannibal, livre deux 20.   Le B?ton de Dieu, premier livre 21.    Henry IX 22.   L'incubateur de Qubit Bient?t disponible 23.   Libellule contre monarque : Troisi?me livre 24.   Le voyage en Valdacia 25.   Les eaux stagnantes sont profondes 26.   Mme Machiavelli 27.   Ariion XXIX 28.   La derni?re mission du Septi?me Livre de Cavalerie 2 Voir la fin de ce livre pour plus de d?tails sur les autres Chapitre 1 New York City, aujourd'hui Bell Casper s'est assis aumilieu de la cabine rouge en demi-lune rembourr?e de cuir au Blue Parrot Cabaret, sur East 52 Street ? Manhattan. Il faisait semblant de travailler sur son ordinateur portable tout en surveillant l'entr?e principale. Bell Casper Il ?tait 8h30, et la place se remplissait rapidement. Cette bo?te de nuit chic s'adressait ? l'?lite financi?re de New York. Des cocktails ? 25 dollars et des d?ners de steaks de portiers USDA Prime, ? environ 150 dollars le repas, ?loignaient les mendiants. Deux cadres de la s?curit? se tenaient sur les marches de la porte d'entr?e. Les habitu?s ont fait un signe de t?te, tandis que les nouveaux arrivants ont fait v?rifier leur identit? sur les iPads des agents de s?curit?. Chaque soir, ils refusaient des dizaines d'aspirants. Les mineurs, et surtout les filles, n'?taient absolument pas accept?s. Les vingt-et- un ans et plus qui ont montr? des traces de transactions douteuses, ainsi que tous les autres suspects potentiels, ont ?t? fouill?s pour trouver des armes et de la drogue. Il suffisait d'un soup?on de malfa?on pour que la personne soit poliment invit?e ? quitter les lieux. La direction du Blue Parrot s'est montr?e tr?s attentive ? ne pas se faire remarquer par les forces de l'ordre, sauf pour une chose : les belles jeunes femmes sans escorte qui ressemblaient ? des prostitu?es avaient toujours la vie facile. Le bar serpentin ? l'int?rieur du mauve et du cramoisi faiblement ?clair? mesurait quatre-vingts pieds de long et ?tait tenu par une douzaine d'hommes et de femmes qui ?taient experts en boissons m?lang?es et dans l'art d'?couter des histoires tristes avec des hochements de t?te encourageants et des mots de commis?ration soigneusement choisis. Blinker Whitaker Blinker ?tait capitaine des barmans et de vingt-deux serveurs. Il ?tait aussi doux qu'une guimauve en chocolat, timide et r?serv?, ? moins qu'un subordonn? ne soit surpris ? taper dans la caisse ou ? diluer les boissons. Alors, il ou elle voyait son c?t? dur. Contrairement au base-ball, deux coups seulement au Blue Parrot, et vous ?tiez ?limin?. Le premier faux pas pouvait ?tre consid?r? comme une erreur ou une erreur de jugement, mais deux infractions constituaient une habitude, et c'?tait la fin de la carri?re d'une personne qui servait de l'alcool ? ce point d'eau particulier. "Show time", se chuchotait Bell lorsqu'un nouveau venu franchissait la porte d'entr?e. Il a jet? un coup d'?il ? Blinker, qui a hoch? la t?te ; il l'a vue aussi. Le barman en chef a plac? un vase en verre transparent avec cinq Benjamins soigneusement dispos?s sur l'?tag?re du haut derri?re le bar. Bell a commenc? ? toucher les touches de son ordinateur tout en regardant la femme du coin de l'?il. Son blazer Gucci sur une douce chemise Pierre Cardin, ainsi qu'une bague cam?e Cartier mont?e sur un diamant, ont projet? une image puante de richesse. Il d?sirait ardemment sa vieille chemise bleue et son jean us?. Ils auraient d? ?tre jet?s ? la poubelle depuis longtemps, mais comme des amis fid?les, ils ?taient confortables et ne se plaignaient pas. Il se sentait artificiel dans ses v?tements de fantaisie, et d?s qu'il rentrait chez lui, ils ?taient suspendus dans le placard o? ils appartenaient, tandis qu'il se d?tendait dans sa vieille chemise et son vieux jean. Il gardait toujours son stand d?gag?, m?me lorsque des amis ou des connaissances s'arr?taient ? sa table pour lui offrir un salut ; son entreprise n'?tait pas de celles qu'on partageait, sauf avec les deux ?lus. Bell a vu son visage s'illuminer lorsqu'elle l'a rep?r? assis seul. Lorsqu'elle s'est approch?e de la cabine, il a enlev? sa montre Patek Philippe en or et l'a pos?e ? c?t? de son ordinateur, comme pour surveiller l'heure. "H?, mon grand." Elle s'est assise et a regard? vers lui. Il a jet? un regard ? la blonde, feignant la surprise. "Oh, euh, salut." En regardant son ?cran d'ordinateur, il a recommenc? ? taper. "Est-ce que je vous connais ?" Un doux soup?on de gard?nia, comme l'annonce subtile du printemps, l'accompagnait. moi." "Non," dit-elle, "mais nous pouvons faire connaissance si vous voulez faire la f?te avec M?me sans le fard ? paupi?res, le rouge ? l?vres brillant et les cils extra-longs, elle ?tait une belle femme d'environ vingt-quatre ans. Elle ?tait bien habill?e, avec un corsage d?collet? et un body ? lacets imprim? l?opard. "Ce serait cool, mais j'attends quelqu'un." "Qui ? Elle a pos? son sac ? main noir sur la table et a salu? une serveuse. Elle a command? une Tequila Sunrise. Nadia, la serveuse, a jet? un coup d'?il ? Bell, qui lui a fait un signe de t?te pour lui apporter un verre aussi. Les serveurs avaient pour consigne de ne lui apporter que du soda au gingembre, avec des gla?ons, quoi qu'il ait command?. La femme ? c?t? de lui a pris sa montre, a jet? un coup d'?il sur le nom de la marque, puis a regard? attentivement le dos. Elle sait exactement ce que cela vaut. Et elle a d?j? v?rifi? ma veste, ma chemise et ma bague. "J'attends Leticia", a-t-il dit. "Qu'est-ce qu'elle a que je n'ai pas ?" Elle a remplac? la montre et a allum? un sourire ?lectrisant alors qu'elle se penchait vers lui, laissant son d?collet? s'ouvrir encore plus, exposant ses seins amples et parfaitement form?s. "Enveloppes". "Elle a des enveloppes ?" La femme s'est assise. Il a hoch? la t?te en passant son doigt sur une ligne de mots ? l'?cran. "Ces enveloppes remplies d'argent ?" "Non." "Combien d'enveloppes ?" "Hum, neuf heures, ce soir." "A qui s'adressent-ils ? "Vous posez beaucoup de questions." "Je suis juste curieux de savoir pourquoi Leticia avec neuf enveloppes est plus int?ressante pour vous que moi." "Leticia est presque aussi belle que vous, mais c'est le contenu des enveloppes qui est important." Il a regard? un petit sourire recourber ses l?vres brillantes et caram?lis?es. "A qui s'adressent-ils ? "Vous ?tes flic ?" a-t-il demand?. "Pas ? peine". "Alors pourquoi me donnez-vous le troisi?me degr? ?" "Coke", dit-elle. "Quoi ?" a-t-il demand?. "Vous vendez de la drogue ici ?" "Non, ce doit ?tre le contenu des enveloppes." "Oh, mon Dieu." Bell a claqu? la couverture sur son ordinateur. "Non, ce n'est pas de la coca?ne, ou quoi que ce soit d'ill?gal. C'est juste une simple feuille de papier ? l'int?rieur des enveloppes sans rien d'?crit ? l'ext?rieur. Maintenant, allez-vous partir avant que Leticia n'arrive ?" "Laissez-moi comprendre. Leticia avec neuf enveloppes, chacune avec une seule feuille de papier et sans drogue ni argent, et sans noms ?crits dessus, est plus int?ressante pour vous que de me laisser vous divertir pendant une heure ou deux ? "Par George, je crois qu'elle a enfin compris." Elle a pos? sa main chaude sur sa cuisse tendue. "Es-tu gay ?" La cloche a ?t? aval?e alors que sa main remontait le long de sa jambe. Il s'est ?clairci la gorge. "Hmm…d?finitivement pas gay", a-t-elle dit. "Qu'est-ce qu'il y a sur ce bout de papier ? Et est-ce que c'est la m?me chose sur chacun d'eux ?" Il lui a pris la main de sa cuisse et l'a serr?e. "?coutez, c'est bien trop pour vous, tant financi?rement que, je suis d?sol?, intellectuellement." "Vous dites que je suis pauvre et stupide." Elle a retir? sa main. "Pourquoi tu ne te jettes pas aussi dans la gueule du loup ?" "Vous ?tes certainement l'extr?me oppos? de laid, mais ces neuf joueurs sont tous certifiables Mensa, et ils ont de l'argent ? br?ler." "Ha", dit-elle. "Mensa est une organisation dont la seule condition pour ?tre admise est d'avoir un QI dans les deux pour cent sup?rieurs de la population. Et combien d'argent pensez-vous que je gagne ?" Il a laiss? ses yeux vagabonder de ses yeux bleus, en passant par ses l?vres souriantes et ses seins en bonnet C jusqu'? la taille ?troite et l'ourlet de sa jupe qui ?tait presque au sommet de l'ind?cence. "Quatre ou cinq cents heures." "Vous souhaitez. Je ne d?boutonne m?me pas mon chemisier pour cinq." Nous y voil?. Si elle ne mord pas ? l'hame?on, je devrai attendre que le prochain poisson nage dans mon petit ?tang sombre. Il a pris une profonde inspiration et a expir? bruyamment. "Tr?s bien. Nous avons neuf joueurs ce soir. Chacun d'entre eux en a achet? un millier. Si vous voulez bien jeter un coup d'oeil ? notre sympathique barman l?-bas…" Il a point? vers Blinker derri?re le bar. Quand elle a regard? par l?, Blinker a souri et lui a fait un signe de t?te. "Vous voyez ce vase de fleurs en verre ?" demanda Bell. "L'?tag?re du haut, au-dessus de Blinker ?" "Ouais. C'est son pot de pourboire ?" La cloche a ri. "Il contient neuf mille dollars qui ont ?t? pay?s par les joueurs de ce soir." "Vraiment ? Elle s'est retourn?e vers Bell. "Oui, dans chacune des enveloppes de Leticia se trouve une seule feuille de papier avec un puzzle, une ?nigme ou un autre casse-t?te." "Un puzzle diff?rent pour chacun ?" "Non, c'est toujours le m?me casse-t?te." "Donc, ces riches cons paient mille dollars pour une ?nigme, r?solvent l'?nigme, et r?cup?rent un vase plein d'argent ?" "Wow, peut-?tre que vous ?tes un deux-pour-cent." "Sans d?conner. Mais ?a semble trop facile. Tu es s?r que ces gars sont intelligents ?" "Je suis s?r. Mais vous avez manqu? un d?tail essentiel du jeu. L'argent va ? celui qui le r?sout en premier, et vous n'avez droit qu'? un seul coup. Si votre supposition est fausse, vous n'avez pas droit ? un deuxi?me essai, et vous ?tes ?limin? jusqu'? la prochaine partie. Ou si vous avez r?ussi mais que l'un des autres a r?solu le probl?me avant vous, vous perdez vos mille. "Bon sang, ils pourraient juste le chercher sur Google." "Ils pourraient essayer. Il n'y a aucune r?gle contre l'utilisation de Google ou contre le fait d'aller ? la biblioth?que, d'ailleurs, ou de demander ? quelqu'un de vous aider, mais cela ne servirait ? rien". "Pourquoi pas ?" demande-t-elle. "Les puzzles sont ?labor?s par le ma?tre de c?r?monie, la personne qui dirige l'?mission. Et ils ne sont publi?s nulle part." "Que retire-t-il de tout cela ?" "Si personne ne r?sout son casse-t?te avant le d?but du prochain jeu, le ma?tre des anneaux r?cup?re tout dans le vase." "Tr?s bien." Bell a pris une serviette de table dans le support au centre de la table. Avec son stylo, il a esquiss? un grand triangle avec deux lignes verticales ? l'int?rieur et deux lignes le traversant horizontalement. "Combien de triangles voyez-vous ?" Elle a tourn? la serviette vers elle pour ?tudier la figure. "Douze." "Vous ?tes s?r ?" a-t-il demand?. "Souvenez-vous, vous n'avez qu'une seule chance. Si tu te trompes, tu perds mille dollars." Tandis que la femme se concentrait sur le triangle, Bell saluait une dame qui venait d'entrer. Elle portait un midi bordeaux ? lacets et col en V qui ?tait d?mod? depuis dix ans. Elle ?tait un peu us?e, mais soign?e et bien entretenue. Elle avait environ quarante-cinq ans, l'?ge de la profession, mais avec les rides et quelques m?ches de cheveux gris bien dissimul?es, elle gagnait bien sa vie. Elle utilisait le nom de "Coco Phoenix". Coco a retourn? la vague de Bell, visiblement heureux de le voir. Avec quelques gestes de la main, elle lui a fait savoir qu'elle viendrait le voir apr?s avoir parl? ? un type au bar. "Quatorze", dit la femme ? c?t? de lui. "Vous ?tes positif ?" "Oui. Combien de temps cela a-t-il pris ?" "Environ cinq minutes, mais votre r?ponse est fausse." Elle a compt? ? nouveau. "Il y a le grand ? l'ext?rieur, puis ces trois grands, trois autres en haut… et ces… quatorze. Il ne peut pas y en avoir plus de quatorze." "Dix-huit." "Pas question." Il les lui a montr?es. "Putain de merde ! Je n'ai pas vu ces quatre qui se chevauchent." "Et ce probl?me est l'un des plus faciles. C'est pourquoi je dis que vous ne devriez pas risquer votre argent." "Jouez-vous le jeu ?" a-t-elle demand?. "Non. Le ma?tre de c?r?monie pense que ce serait contraire ? l'?thique puisque c'est moi qui dirige le jeu. Et de toute fa?on, si jamais je gagnais, les autres joueurs seraient vraiment furieux." "Je suppose que oui. Qu'est-ce que vous gagnez ? faire tout cela ? "Blinker, Leticia, et je re?ois cent dollars chacun chaque nuit." "Quel est le plus gros pot que vous ayez vu ?" "Seize mille". "Des grenades ? main sacr?e ! D'accord…" Elle a ouvert son sac ? main et en a sorti une liasse de billets. "J'en suis." "Je te dis de rester en dehors de ?a. Vous allez perdre votre argent." "Donc, si je perds, je n'aurai qu'? faire une heure suppl?mentaire." "Tr?s bien, n'oubliez pas, vous l'avez demand?." Elle a mis dix Benjamins sur la table. Il a pouss? l'argent de la table ? ses genoux. "Garde ?a hors de vue, et ne me le donne pas. Glissez-le ? Blinker, au bar. Mais attends une seconde." Il a cliqu? sur un SMS et a rapidement lu la r?ponse. "Non, trop tard. Les neuf enveloppes sont d?j? en route. Le jeu est ferm? pour ce soir." "Eh bien, merde", dit-elle. "Je ne peux m?me pas donner mon argent." "D?sol?. Mais vous pouvez rester pour voir si quelqu'un gagne." "Est-ce que je pourrai voir le puzzle de ce soir apr?s qu'il soit termin? ?" Il a secou? la t?te. "Seuls les gens qui paient peuvent le voir." "Ok. Je vais donner mille ? Blinker pour le match de demain soir." Elle a r?tr?ci ses yeux sur lui. "Si ?a te convient." La cloche a hauss? les ?paules. "Ouais. Dis-lui juste que c'est pour le prochain match." "Je m'appelle Gigi, au fait." Elle lui a tendu la main. "Bell Casper". "Ok, Bill. Maintenant, je dois aller travailler. Je vois environ 6 000 $ assis au bar." "Oui." Il a regard? les hommes au bar, dont plusieurs la regardaient. "Mais c'est 'Bell', pas 'Bill'." "Oh, d?sol?. Comment ta m?re a-t-elle trouv? ce nom ?" "Elle a ?t? mise en cloque sur un banc de l'?glise catholique Saint-Joseph. Au moment o? mon p?re a cri? "J?sus Christ", les cloches de l'?glise ont commenc? ? sonner le premier bang de minuit. Gigi a ri. "Ok, Bell. Bravo ? ta m?re pour ?a. On se voit demain soir pour mon argent." La cloche a souri alors que Gigi s'?loignait. Il a lev? le pouce ? Blinker. Chapitre 2 Deux autres dames peintes sont venues au stand de Casper ce soir-l?, mais ni l'une ni l'autre n'a r?ussi. Coco Phoenix s'est assise pour discuter avec Bell pendant qu'elle regardait les hommes aller et venir. "Qui est cette nouvelle fille ?" Coco croch?te en attendant. "Gigi". "C'est une arnaqueuse." "Ouais". Bell a regard? Gigi partir avec un autre gars. "Je sais. Qu'est-ce que tu fais ?" Coco lui a montr? le v?tement color?. "C'est une dissimulation." Coco Phoenix Il ?tait joliment d?taill? et con?u pour ?tre port? sur un bikini, ou sur un short et un dos nu. "J'adore ces couleurs. Travaillez-vous ? partir d'un mod?le ?" "Non, je commence juste ? coudre, et tr?s vite, ?a se d?veloppe en un dessin." Un homme bien habill? est entr? et a jet? un regard furtif, puis ses yeux sont tomb?s sur Coco et son visage s'est ?clairci en se dirigeant vers la cabine. "O? ?tais-tu, Lester ?" Coco a gard? son aiguille et son fil rouge sans devoir faire attention ? ses doigts. "Je me suis faufil? hors de la maison de retraite pour te chercher." "C'est l? que je serai bient?t." Elle s'est pr?cipit?e pour lui faire de la place. "Eh bien, l'enfer. Dites-leur de vous mettre ? Glen Acres." Il lui a fait un clin d'oeil. "Alors je n'aurai jamais ? m'?vader." "Te connaissant, ils nous jetteront probablement tous les deux dehors pour avoir fait autant de bruit la nuit." "?a en vaudra la peine." Il a jet? un coup d'oeil ? Bell. "Comment allez-vous ce soir, jeune homme ?" "Bien, M. Cravens. Comment Wall Street vous traite-t-elle ?" "Ce satan? march? est sur des montagnes russes cette semaine." "Est-il temps d'acheter de l'or ?" "On ne peut pas faire d'argent avec de l'or. Ce truc est inutile, sauf si vous aimez le porter autour de votre cou. Si vous en achetez quelques grammes, qu'est-ce que vous en ferez ? Il faut avoir un coffre-fort, ou le stocker dans une chambre forte de la banque. Non, les contrats ? terme de marchandises sont l? o? vous voulez ?tre. Le soja et le porc. Cet ?t?, les Chinois ach?teront des cargaisons des deux. Ils ont un milliard de personnes affam?es ? nourrir." "Hmm… des marchandises." "Ouais". M. Cravens a souri ? Coco. "On va s'amuser ou pas ?" "Je ne sais pas, Lester, je suis assez occup?." Elle lui a fait voir la dissimulation. "Wow. Tu vas avoir l'air gentil l?-dedans." "Vous savez que vous irez au m?me endroit pour avoir menti que pour avoir vol?." Elle a enroul? son crochet et l'a mis dans son sac ? main. "La prison ?" Il s'est lev? et lui a tendu la main. "L'enfer ?" "Glen Acres". Il a ri. * * * * * Gigi est all?e et venue avec trois clients avant une heure du matin. ? son retour d'un autre rendez-vous, Bell l'a regard?e aller s'asseoir sur un tabouret de bar ? c?t? d'un jeune homme en blazer gris-colombe. Une nouvelle fille est venue ? son stand et lui a demand? s'il ?tait sur Tinder, ce ? quoi il a r?pondu qu'il n'y ?tait pas. "Voulez-vous un rendez-vous rapide ?" Elle ?tait rousse, la vingtaine, un beau corps, un joli sourire. "Je travaille vraiment." Il a fait un geste vers une pile d'enveloppes ouvertes et de papiers en vrac. "C'est un endroit ?trange pour travailler." "C'est un jeu ?trange." "Jeu ?" Il y a un grignotage, maintenant mets l'hame?on, Bell, et ram?ne-la. "C'est un peu ?volu?." Elle a pris une des enveloppes, a regard? ? l'int?rieur, puis en a ouvert une autre. Elle ?tait ?galement vide. "Ce jeu compliqu? a quelque chose ? voir avec neuf enveloppes vides ?" En parlant ? Bell, elle a gard? un ?il sur les hommes du bar. Elle s'int?ressait apparemment ? ce que Bell pr?parait, mais surtout ? lamiseaupoint d'un   pi?ge. "Oui." Il a retourn? la pile de papiers face vers le bas. "Plus t?t ce soir, ces enveloppes sont arriv?es chez moi. Je les aidistribu?es ? neuf joueurs, et avant 22 heures, l'un d'entre eux est parti avec neuf mille dollars." Elle l'a regard? fixement pendant un moment. "Donc, neuf enveloppes, scell?es, je suppose, viennent ? vous. Puis ces neuf types ach?tent les enveloppes et leur contenupour 1000 dollars chacun ?" "Fermer. Sept hommes et deux femmes cette fois-ci. Et ils doivent donner leur argent ? l'avance. Quand tout le monde est l?, je passe un appel, puis Leticia m'apporte le nombre d'enveloppes que j'ai command?es." "Les m?mes personnes jouent tous les soirs ?" "Non. Certains jouent tout le temps, d'autres vont et viennent." "Limite ? "Aucun. J'ai eu jusqu'? seize joueurs." "Vous savez ce qu'il y a dans les enveloppes ?" "Non." Nadia est venue ? la table. Elle a jet? un regard ? Bell, a souri, puis a regard? la femme. Son regard n'?tait pas vraiment un regard de d?go?t, mais presque. La cloche a attir? l'attention de Nadia, a inclin? sa t?te vers la femme et a prononc? les mots "Sois gentil". Le sourire de Nadia ?tait exag?r?. "Que puis-je faire pour vous, madame ?" "Tu peux effacer ce sourire de ton visage et me ramener un paon mort. Alors, montre un peu de respect. Nous devons tous travailler avec les talents avec lesquels nous sommes n?s. Tu es devenue serveuse, alors que je suis entr?e dans l'industrie du confort, en travaillant ? l'universit?, et ce type glissant…" a-t-elle fait un signe de t?te ? Bell, "fait une sorte de racket, probablement ill?gal, mais apparemment ? gros enjeux. Je vais lui payer un verre et aller au fond de sa petite escroquerie." Elle a lev? les yeux vers Nadia et a lev? unsourcil. Nadia a jet? un coup d'?il ? Bell. Il lui a donn? un lent clignement des yeux. "Qu'est-ce qu'un paon mort ?" demanda Nadia. "Un quart d'once d'absinthe, d'ap?ritif, de cointreau et de whisky de seigle. Ajoutez ensuite un aibika." "Aibika ?" "Une fleur comestible. Je suppose que n'importe quel hibiscus ou lavande fera l'affaire." "Merde, je crois savoir ce qui a tu? le paon." Nadia est partie chercher les boissons. "Ce jeu n'est pas ill?gal", a d?clar? M. Bell. "Et je ne suis pas glissant. Personne n'est oblig? de jouer. En fait, j'en dissuade beaucoup de gens, surtout si je pense qu'ils ne peuvent pas se permettre de perdre mille dollars. Ou si je pense que leur intellect n'est pas ? la hauteur". "Les enveloppes scell?es arrivent…" Elle s'est pench?e vers lui. "Je vais trouver une solution, alors fermez votre clapet une minute. Vous distribuez les enveloppes, et le jeu commence. Ces gars, et les filles, ouvrent les enveloppes, sortent quelque chose, et commencent. Probablement en travaillant s?par?ment parce que chacun veut gagner la totalit? du pot." Leurs boissons sont arriv?es, et la femme a pay? Nadia avec un billet de cinquante, puis   elle a fait signe de partir avec la monnaie. L'heureuse serveuse se rendit au bar et revint bient?t avec un bol de noix m?lang?es et un panier de chips de tortilla, plus un petit plat avec quatre fraises enrob?es de chocolat. Elle s'est empress?e de se rendre ? une autre cabine. "A l'int?rieur de chaque enveloppe se trouve un probl?me ? r?soudre". Elle a grignot? une des fraises. "Une ?nigme , envelopp?e dans un myst?re, ? l'int?rieur d'une ?nigme, comme l'a dit un jour notre vieil ami Churchill. Et je suppose qu'il y a un manque de temps. Je me demande si chaque joueur obtient le m?me puzzle. Non…" Elle a lev? un index. "Ne me dites pas. Je vais arranger ?a." Elle a fini sa fraise, s'est l?ch? les doigts, puis a bu son verre. Bell a ?cras? une puce en regardant Gigi entrer par la porte d'entr?e. Elle a jet? un coup d'?il ? Bell, a souri, a regard? la rousse, puis a tendu les mains dans un geste d'interrogation. Il a hauss? les?paules. Gigi marchait le long du bar, faisant l'inventaire des marques. "Les puzzles sont tous les m?mes, sinon c'est injuste", a d?clar? la rousse. "Ils pourraient chercher la r?ponse sur Google, mais je suppose que cela n'aiderait pas. Vous, ou la personne qui a con?u ce jeu, ne pouvez pas contr?ler la fa?on dont les joueurs r?solvent le probl?me, donc ce n'est pas quelque chose qui peut ?tre recherch?. Le ma?tre du jeu… et ce n'est pas vous, n'est-ce pas ?" La cloche a secou? la t?te. "Le ma?tre de jeu d?veloppe ces ?nigmes tous les jours. Vous avez dit que le jeu fonctionne tous les jours, non ?" "Non, vous avezdit que ?a arrive tous les soirs, mais oui, je dir ige le jeu tous les soirs. Il se termine ? 21 heures et les joueurs peuvent remettre leur argent pour le prochain match ? tout moment apr?s avoir d?couvert s'ils ont gagn? ou perdu". "Ce type, je suppose que c'est un homme, peut-?tre une femme, d?veloppe un nouveau puzzle chaque jour, donc il n'est pas avare. Il doit ?tre intelligent et r?fl?chi. C'est une sorte de scientifique ou de professeur. Une t?te d'oeuf. Un professeur. Oui, c'est un professeur d'universit? qui s'ennuie tellement avec une bande d'?tudiants analphab?tes ? la t?te pleine de bouillie qu'il doit occuper son temps ? faire des casse-t?te, comme ce type qui d?veloppe les mots crois?s du New York Times. Les mots crois?s les plus difficiles ? r?soudre dans le pays, peut-?tre dans le monde, et il en fait un nouveau chaque semaine. Mais notre gars est encore plus profond, il fait un nouveau jeu tous les jours". Elle a fait tourner son Paon mort sur la table. "Je me demande qui il est." En regardant Bell, elle a lev? un sourcil. "Qui sait ? Je n'ai jamais rencontr? ce type." "Donc c'est un mec. Tu lui as parl? ?" "En fait, non, pas ? la voix, seulement au texte. Je suppose que ?a pourrait ?tre une femme." "De plus en plus curieux". Elle tendit sa boisson dilu?e pour que Nadia puisse la voir. "Comment l'argent est-il g?r? ?" "Ok, maintenant tu me fais peur. Trop de questions." "Je ne vais pas jouer ? ce jeu si je ne sais pas exactement comment il fonctionne." "Qui a dit que vous alliez jouer ? C'est uniquement sur invitation. Et tu parles beaucoup comme un flic." "Vous avez dit que ce n'est pas ill?gal." "Ce n'est pas le cas, mais je ne veux pas ?tre arr?t? sur la base de soup?ons, et devoir ensuite prouver mon innocence." "Tr?s bien." Nadia a plac? une boisson fra?che devant la rousse. Elle a donn? ? Nadia un billet de cent dollars. "Rends-moi mes cinquante dollars." Nadia a remis les cinquante et a attendu. "Ouais", a dit la rousse. "Gardez la monnaie." "Oh, merci. Tu es maintenant mon doux num?ro un." "Je parie qu'elle dit ?a ? tous les gros pourvoyeurs de pourboires." "Probablement", a dit M. Bell. "Ce n'est pas grave", a-t-elle dit. "Maintenant, nous allons avoir un service d?cent." Bell a vu la rousse faire un clin d'?il ? la serveuse. Le visage de Nadia s'est ?clairci. "O? vas-tu ? l'?cole ?" "NYU". "Oh, merde", a dit Bell. "Quoi ?" a demand? Nadia. "Quoi ?" demande larousse. "Rien". Nadia s'est empress?e de s'occuper d'un type turbulent ? une table voisine. "C'est un putain de professeur ? NYU", a-t-elle dit. "Est-ce que j'ai raison ?" Bell a fix? l'?cran de son ordinateur. "Vous devez avoir une paire de boules en laiton pour penser que vous pouvez…" Elle a saisi sa main et l'a pouss?e entre ses jambes. "Vous sentez une partie de l'anatomie masculine l?-dessous ? J'en ai marre d'entendre dire que le fait d'avoir quelques bouts de tissus inutiles entre les jambes me donnerait, ? moi ou ? n'importe quelle femme, la capacit? de raisonner ou de trouver une pens?e originale. Elle lui a arrach? la main et l'a jet?e sur ses genoux. "Ow !" "Oui, ils ne sont pas seulement inutiles, ils sont la partie la plus vuln?rable de votre corps. Si je voulais faire du mal ? un homme, je lui donnerais un coup de pied entre les jambes avant de le frapper ? l'oeil. Peut-?tre que si tu avais une paire de nichons en acier avec des t?tons en laiton, tu te sentirais plus fort." "Tr?s dr?le, mais je n'essaie pas de vous rabaisser ; je veux juste vous expliquer le jeu." "Vous venez d'obtenir gratuitement cent dollars de touchy-feely." "Oui, mais ce n'?tait pas aussi excitant que je l'avais esp?r?." Ce que Bell a ressenti, c'est son visage qui br?lait en d?filant sur l'?cran de son ordinateur. Elle a ri. "J'aime faire pencher la balance en faveur des hommes. Vous vous croyez si sup?rieurs, puis une fille intelligente arrive, et vous ne savez pas comment la traiter." Elle le fixa jusqu'? ce qu'il la regarde. "Comment tu g?res l'argent ?" "Cette information, petite maligne, te co?tera un bon millier." * * * * * Il ?tait presque 2 heures du matin quand Gigi est venue s'asseoir avec Bell. "Avez-vous inscrit Wendy ?" "Wendy ?" "La rousse". "Vous me l'avez envoy?e ?" "Oui. J'ai droit ? une commission ?" "On se fait virer du jeu, voil? ce qu'on obtient." "Pourquoi ? Plus de joueurs font un plus gros pot pour que je gagne." "Non. Je ne veux pas plus de joueurs, pas s'ils se connaissent. Ce n'est pas une partie amicale de poker du samedi soir. C'est une comp?tition f?roce avec un seul gagnant et beaucoup de perdants ?nerv?s." "C'est une amie, mais on se dispute tous les soirs pour les riches salauds qui viennent ici pour se refaire une sant?." "Je n'aime pas ?a." "Aw, pauvre petite Bell. Vas-tu faire la moue pour le reste de la nuit ou m'emmener au petit d?jeuner ?" Gigi Draper Il a ?tudi? son joli visage pendant un moment. "Je n'ai qu'une question ? vous poser." Elle a souri. "Uh-huh ?" "Cr?pes ou oeufs b?n?dictins ?" Elle est sortie de la cabine et a redress? sa jupe. "Les deux. J'ai eu une nuit difficile." Bell a ferm? son ordinateur et s'est gliss? hors du si?ge. "J'ai juste besoin de parler avec Blinker avant de partir." "Ok. Je vais aller aux toilettes des petites filles." Au bar, Bell a remis son ordinateur ? Blinker. "Moi et Gigi allons prendre le petit d?jeuner. Envoie-moi un texto si quelque chose arrive." "Gigi, hein ?" "Ce sourire de loup est totalement d?plac?." "Bien, patron." Il a gard? le sourire en mettant l'ordinateur sous le bar. Chapitre 3 Le lendemain soir ? 21 heures, une jeune femme est entr?e dans le Blue Parrot. Elle s'est rendue austand de Bell et lui a remis une pile d'enveloppes blanches. "Mon Dieu, comme je d?teste cet endroit." Ses cheveux blonds champagne coulaient sur ses ?paules. "Donc vous avez dit hier soir, Leticia, et la nuit d'avant." Leticia "Pourquoi ne pouvez-vous pas travailler dans un salon de coiffure ou un bowling ?" Elle portait un jean et un tee-shirt blanc avec "Oui, je cours comme une fille". Essayez de suivre" sur le dos. "Non". Elle l'a interrompu. "Je sais. Il n'y a pas d'argent." "Encore une fois, c'est bien. Comment se porte le projet Kessler ?" "Elle a d?clar? : "J'ai pris environ dix jours de retard. "Quel est le probl?me ?" "Mauvaise planification de votre part". "C'est vous qui avez fait l'organigramme et le calendrier", a-t-il dit. "Oui, mais qui a ?tabli le budget ?" "Hum, le directeur ?" "Encore une fois, c'est bien. Voici une de vos mules." Bell a lev? la main en signe d'arr?t. Gigi n'a pas arr?t?. "Est-ce que c'est ce que je pense ? Qui c'est ?" Leticia la d?visageait. "Sois gentille, Gigi", a dit Bell. "C'est mon assistante de direction. Tu retournes ? ton tabouret de bar et tu attends comme tout le monde." "Il est neuf heures moins une minute", a d?clar? Gigi. "Si tu me donnes mon enveloppe, je vais r?soudre ton puzzle idiot et aller chercher mes gains chez Blinker." "Quand vous me verrez aller ? cette table par la sortie arri?re, vous pourrez rejoindre la foule de onze autres joueurs." "Onze. Cool. Joli pot ce soir." "Allez". "Tu n'as pas besoin d'?tre brusque", a dit Gigi. "Tu dois ?tre Leticia." Elle a tendu la main ? la fille. Ils se sont serr? la main. "Comment avez-vous connu mon nom ?" demanda Leticia. "Quand j'ai demand? ? Bell ? quoi tu ressemblais, il m'a dit de chercher une femme plus jolie que moi." Leticia rit. "Bien." Elle l?cha la main de Gigi et jeta un coup d'oeil ? Bell. "Je suis s?r qu'il a dit ?a." "Histoire vraie". Elle s'est tourn?e vers Bell. "D'accord, Bell, j'y vais. Essaie de te d?p?cher." Elle est retourn?e au bar. "Dois-je redresser le projet Kessler pour vous ?" a demand? Bell. "Non", a d?clar? Leticia. "Mais nous allons avoir besoin de vingt mille dollars suppl?mentaires d'ici la fin du mois." "Merde. Tr?s bien. Je viens de t'envoyer par mail les sp?cifications du prochain." "Merveilleux. Vous commencez un nouveau projet avant que nous ayons termin? Kessler." "Ouaip. Maintenant, d?gagez avant que ces six types qui regardent le bar ne vous proposent." "Gag. Je me retire de ce taudis." Bell a pris les enveloppes et s'est dirig? vers l'arri?re. Alors qu'il marchait, onze joueurs, dont Gigi, sont tomb?s derri?re lui. "Tr?s bien, tout le monde." Bell a distribu? les enveloppes. "Lisez-les et pleurez." Tout le monde a d?chir? ses enveloppes. "Mais qu'est-ce que c'est que ?a ?" chuchota Gigi. "Ouais", a dit un des gars. "Idem." "Je serai ? ma table si quelqu'un trouve une solution." Bell les a laiss?s d?poser une autre s?rie d'enveloppes ? une deuxi?me table, puis d'autres ? une troisi?me. * * * * * Une brune mince ?tait assise avec Bell lorsque l'un des joueurs est arriv? ? la table. Le type avait une quarantaine d'ann?es, ?tait chauve et avait une grosse bedaine de "Je l'ai, Bell. Suis-je le premier ?" Il sourit ? la jolie brune. Elle a souri. "Tu as l'air d'avoir soif." "Vous achetez ?" "Hell, yeah." "Tu es le premier, Frankie", a d?clar? Bell. "Qu'est-ce qu'il y a ?" Frankie lui a remis la feuille de papier. "H?," dit la fille, "est-ce que c'est un des puzzles dont vous parlez ?" Elle s'est pench?e tout pr?s pendant que Bell le d?pliait. "Oui, c'est vrai." Il s'est retourn? pour qu'elle ne puisse pas le voir, puis a lu en silence, d'abord le puzzle, puis la r?ponse de Frankie. Le p?re de Will a cinq fils : Mercutio, Tybalt, Capulet, Montague… qui est le cinqui?me fils ? Rom?o", telle ?tait la r?ponse que Frankie avait ?crite sur le papier. "D?sol?, Frankie", a dit Bell. "Faux." "Quoi ? Ces quatre gars sont de…" "Ne bougez plus", l'interrompit Bell. "Cette jeune femme pourrait d?cider de participer ? notre prochain match. Nous ne voulons pas donner d'indices ? moins qu'elle ne s'y oppose, n'est-ce pas ?" "Je suppose que oui." "Quand vous verrez le vase de Blinker vide, vous pourrez venir chercher la r?ponse." "Tr?s bien." Frankie a souri ? la fille. "Tu as dit quelque chose ? propos d'un verre ?" "Oui, je l'ai fait. Allez au bar, commandez un daiquiri rose pour moi et un verre pour vous. J'arrive dans une minute." "Tu l'as, ma ch?rie." "Oui, je l'ai, Frankie. Et c'est "Candi" avec un "i". Je suis doux et savoureux, comme les vrais." Frankie a souri et les a quitt?s. "Alors, il en a perdu mille ?" demanda Candi. "Oui. Maintenant, vous voyez comment ?a marche ?" a demand? Bell. "Ouais. Laisse-moi voir le papier de Frankie, et je pourrais jouer au prochain jeu." "D?sol?". Bell a pli? le morceau de papier et l'a gliss? sous son ordinateur. "Les r?gles du ma?tre de c?r?monie." "Eh bien, l'enfer." "Que diriez-vous d'un exemple de puzzle ?" a-t-il demand?. "Ok". Il a dessin? le triangle avec les deux barres transversales et deux lignes verticales sur une serviette de table. "Combien de triangles voyez-vous ?" Avant de pouvoir r?pondre, Gigi est venue ? la table. "Je vois que le bocal est encore plein d'argent." Bell a fait un signe de t?te lorsqu'il a pris le papier qu'elle lui a tendu. Il a lu sa r?ponse et a secou? la t?te. "D?sol?." "Quoi ? C'est ?vident. Ces quatre personnages sont de…" "Ne le faites pas", a dit M. Bell. "Pas devant un nouveau joueur." "Oh. Mais je pense toujours que j'ai raison." "Quand le bocal sera vide, tu le sauras et tu te donneras un coup de pied au cul." "Douze triangles", a dit Candi. "Ha", a dit Gigi en riant, "dix-huit". "Impossible". Elle a recommenc? ? compter les triangles. "Garde ton argent, gamin", a dit Gigi. "Ce jeu n'est pas pour les faibles d'esprit." Elle les a laiss?s attendre les r?sultats au bar. Deux autres hommes et une femme ont ?galement donn? la m?me mauvaise r?ponse. "Il ne peut pas y en avoir dix-huit", a dit Candi. Bell lui a montr? tous les triangles. "Merde, c'est dur." Elle fixa le dessin sur la serviette. "C'est un puzzle assez d?licat ce soir", a dit quelqu'un. Bell a lev? les yeux pour voir un petit homme mince qui devait avoir plus de soixante- dix ans. Il a remis sa r?ponse ? Bell. "F?licitations, Wally. Va chercher tes gains chez Blinker." "Oui ! Je le savais." Tous les autres joueurs ont regard? Wally compter ses gains, puis le vase vide est retourn? sur l'?tag?re. "Quelle est la r?ponse ?" demanda Gigi quand elle revint ? la table de Bell. Bell lui a remis la feuille de papier de Wally. "Eh bien, l'enfer." Gigi a ri. "C'?tait juste l?, ? la vue de tous, tout le temps. Le premier mot du puzzle, "le p?re de Will". Bien s?r, Will est le cinqui?me fils. Bon sur le Ringmaster." "Peut-?tre devriez-vous trouver une nouvelle forme de divertissement", a d?clar? M. Bell. "Oui, je le ferai, d?s que j'aurai gagn? demain soir." Elle a ouvert son sac ? main en allant voir Blinker au bar. Candi a compt? mille dollars dans les ann?es vingt. "J'ach?te le match de demain." "D'accord, mais enlevez ce tas d'argent de la table. Va le donner ? Blinker. Puis occupe-toi de Frankie avant qu'il ne bave sur lui-m?me." Candi a ri. "Oui, il ne le sait pas encore, mais il est sur le point d'obtenir mille dollars de plaisir et de jeux." * * * * * La nuit suivante, Leticia s'est assise avec Bell dans sa cabine. Gigi est arriv?e ? une minute avant neuf heures. "Combien d'enveloppes, Leticia ?" Leticia la regardait fixement en sirotant sa bi?re de racinette. "Seize", a dit M. Bell. "Et bonjour ? toi aussi." "H?, et bonjour ? votre soi-disant assistant." "Je peux lui faire du mal, Bell ?" a d?clar? Leticia. "Oui, mais pas ce soir." Gigi sourit ? Leticia. "Tu vas faire de quelqu'un un excellent cobra de compagnie." "Peut-?tre un serpent ? sonnettes ? dents en peluche, pour toi." "Arr?tez ?a", a dit M. Bell. "Tu es pr?t ? jouer ?" Il est sorti de la cabine. "Hell, yeah." Gigi est tomb? derri?re lui alors qu'il se dirigeait vers la table du fond. Quinze autres clients les ont suivis. "Vous vous moquez de moi ?" dit Gigi apr?s avoir d?chir? son enveloppe. "Pas aussi facile que vous le pensez." Bell se d?p?che de rejoindre les deux autres groupes de personnes. D?s qu'il s'est plac? ? c?t? de Leticia, Wally s'est mis ? table. Il a remis sa feuille de papier. "C'est 50-50, alors j'en ai choisi une. Je suis le premier, non ?" "Oui, vous ?tes le premier, et aussi le mauvais." "Zut ! Je savais que j'aurais d? choisir le poulet." Deux autres hommes sont venus ? la table. "D?sol?, les gars. Les deux ont tort." Wendy a apport? sa r?ponse ? Bell. "Non. Plus de chance la prochaine fois, Wendy." "Je vais aller tuer un paon." Elle est partie pour le bar. "Peut-?tre que nous avons rendu les choses trop difficiles", a d?clar? Leticia. "Oh-oh, en voil? trois autres." Ils avaient tous tort. "Oh, super", a d?clar? Leticia. "Voici votre prostitu?e pr?f?r?e." "Ce vase est encore plein", a dit Gigi. "Combien de mauvaises r?ponses jusqu'? pr?sent ?" "Sept", a dit M. Bell. "Soit c'?tait ridiculement simple, soit incroyablement intelligent", a d?clar? Gigi. "Quelle est votre r?ponse ridicule ?" a demand? Leticia. Gigi a souri et a lu sur sa feuille de papier. "Qu'est-ce qui est venu en premier, la poule ou l'?uf ? Et je parie que ces six perdants ont lanc? une pi?ce de monnaie et ont choisi l'un ou l'autre. N'est-ce pas ?" La cloche a fait un signe de t?te. "Ma r?ponse est qu'aucun des deux n'est venu en premier." "Voulez-vous expliquer comment vous ?tes arriv? ? cette conclusion ?" a demand? Bell. "L'?uf et la poule se sont d?velopp?s ensemble, descendant d'un petit dinosaure ? plumes qui pond des ?ufs." "Ohmygod !" a d?clar? Leticia. "C'est vrai", a d?clar? M. Bell. "Arch?opt?ryx" ?tait le nom de cet ami ? fines plumes du poulet. Va chercher tes seize mille dollars." "J'esp?rais tellement qu'elle allait cueillir l'oeuf." Leticia a regard? Gigi aller chercher Blinker. "C'est bon, Cupcake, on sait qui sont les vrais gagnants." Chapitre 4 Le lendemain, Bell s'est assis dans sa cabine ? une heure de l'apr?s-midi, en fixant la jeune blonde. Elle s'est assise en face de lui, les bras crois?s, renfrogn?e. Il a essay? d'?galer son air renfrogn?. Elle a regard? son t?l?phone, a souri et a touch? un bouton. KA-POW !" venait de son t?l?phone. "Merde !" Bell l'a ramass? et a fix? l'?cran. "Bell, Bell, Monsieur Liberty Bell", la blonde a chant? une petite comptine. "Visage si fissur? et aigri qu'il fait se recroqueviller son miroir. Je crois que c'?tait votre destroyer qui s'est ?cras?." Il a regard? son Destroyer Avenger s'incliner et descendre par la poupe. Il a cliqu? sur son t?l?phone, puis a chant? "Millie, Millie, Miss MacSilly, ressemble tellement ? un pirate que les enfants l'appellent Billy". Il clique ? nouveau. Elle a fix? son t?l?phone, la bouche ouverte. "Boom, Boom", a dit Bell. "On dirait que votre transporteur Eisenhower vient de rencontrer son destin, destin." "Crimmy Christmas !" dit Millie. "Surveille ton langage, jeune fille", a dit quelqu'un. Ils ont lev? les yeux de leur t?l?phone pour voir Jennifer s'approcher de la cabine. "Oh, bien", a dit Bell ? Millie. "Maintenant, je vais enfin me d?barrasser de toi." "Maman, il a coul? mon meilleur porte-avions." "Oh, boohoo." La cloche a tordu ses poings sous ses yeux. "L'amiral Millie Bligh va pleurer." La jeune fille de douze ans a cliqu? sur son t?l?phone. "Je pleure peut-?tre, mais un de vos bateaux est en train de mourir. Dis ? ton sous-marin Styx de surveiller ses six heures." "BLAST, BANG, CRASH" venait du haut-parleur de son t?l?phone. "Zut. Ce gamin ne devrait pas ?tre ? l'?cole ?" Bell a regard? Millie, souriante, depuis son t?l?phone. "Je vous forme ? la guerre navale", a-t-elle d?clar?. "Cela ressemble ? deux nombrils qui se battent", a dit M. Bell. "Merci d'avoir gard? ma petite fille, Bell", a d?clar? Jennifer. "Mme Stratford a d? aller se faire examiner ce matin. Elle est de retour ? l'appartement maintenant." "Ha." Millie a ri. "On peut se demander qui gardait qui." Millie Fischer "Tr?s bien, c'est tout", a dit Bell. "Votre navire de ravitaillement Marilyn Gotham va couler." Jennifer ?tait assise ? c?t? de Bell. "Vous ai-je jamais remerci? pour mon travail en cuisine ?" Bell a jet? un coup d'?il ? ses yeux bruns pliss?s, puis ? ses l?vres boucl?es. "Je ne pense pas", chuchota-t-il. "Eh bien, je vais devoir trouver un moyen de montrer ma reconnaissance." "Je ne peux pas attendre." "Je crois que je vais vomir", a dit Millie. "S'il vous pla?t," dit Bell, sans la regarder, "pas sur la table, ni sur le cuir." "Je vais la raccompagner chez elle", a d?clar? Jennifer, "puis je serai de retour ? temps pour la course du soir." "?a vous pla?t d'?tre assistant p?tissier ?" a demand? Bell. "J'adore ?a, et Maxine, le sous-chef, a dit que je pourrais probablement devenir p?tissier dans quelques mois." "Apr?s cela," dit Millie, "elle aura votre travail. Ding, dong, Bell, dont nous d?testons l'odeur." "Oh, comme nous aimons Millie, que je souhaite voir passer par-dessus la colline." "Hillie ?" La cloche a hauss? les ?paules. "?a rime." "? peine". Jennifer a tapot? l'?paule de Bell et est sortie de la cabine. "Tu es pr?te ? rentrer chez toi, petite ?" Millie a pris son t?l?phone, s'est gliss?e hors de la cabine, puis s'est pench?e pour embrasser Bell sur la joue. "Gardez vos pattes loin de mes bateaux de PT", a-t-il dit. "Et tu ne regardes pas ma m?re." Elle a souri. "Au revoir, Monsieur Bell, et faites attention ? un obus qui arrive." Apr?s qu'ils soient sortis tous les deux par la porte d'entr?e du bar, il a ouvert son iPad pour travailler sur le projet Ashton. Cinq minutes plus tard, son t?l?phone a pris vie. BOOM ! BOOM ! BOOM ! "Bon sang. Mes trois bateaux de PT ?" * * * * * "Vous ?tes en avance aujourd'hui", a dit M. Bell. "Je ne pouvais pas rester loin de toi", lui dit la jolie blonde. "Wow, belle maison." "Oui, Gigi, mais pas encore une maison. Juste des dessins au crayon et des plans." Il s'est approch? pour toucher ses cheveux. "Joli changement. J'aime ces couches plus sombres en dessous." "Merci". Elle a retourn? les longues boucles par-dessus son ?paule. "Les portes de garage qui s'ouvrent sur le c?t? font para?tre la maison beaucoup plus grande dans la fa?ade. Combien de m?tres carr?s de surface au sol ?" "Environ dix-huit cents." "Ilot de cuisine". Doux." "Oui, mais le c?blage de ce truc est un peu d?licat." "Faites-le monter ? travers la dalle. Ils peuvent faire passer un conduit en PVC quand ils font l'eau et drainer les tuyaux dans le b?ton". "Bonne id?e", a d?clar? M. Bell. "Comment connaissez-vous les conduits en PVC ?" "J'ai fait un semestre de r?daction." Nadia est venue ? la table. "Que puis-je faire pour toi, Gigi ?" "Juste du jus d'orange, Nadia. Il est trop t?t pour les trucs durs." "Ok. Je peux te rafra?chir ton soda, Bell ?" "Ouais, merci." Nadia est partie chercher leurs boissons. "Pour qui concevez-vous la maison ?" demanda Gigi. "Hum, un client." "Vraiment ? Alors, vous ?tes un constructeur ? c?t? ?" "Du c?t? de quoi ?" "?tre un coureur de jupons pour le Ringmaster, je suppose. Qu'est-ce qui vous int?resse d'autre ?" Nadia a apport? leurs boissons, et Gigi lui a donn? un billet de vingt. "Gardez-le", a dit Gigi. "Tu ?conomises pour tes frais de scolarit?, n'est-ce pas ?" "En ce moment, j'?conomise pour ConEd avant qu'ils ne me coupent l'?lectricit?." "Bonne id?e", a dit Gigi. "Si ce joint vous permettait de gagner un salaire d?cent, vous pourriez ?conomiser pour l'universit?." Nadia a jet? un coup d'?il ? Bell. "Je suis contente que le Blue Parrot me paie dix-huit de l'heure, plus les pourboires." "Hmm, pas mal. Qui est le directeur ? Peut-?tre que je peux trouver un travail ? temps partiel." "Le devoir appelle." Nadia s'est empress?e de se rendre ? une table voisine. "Pensez-vous que je puisse travailler ? temps partiel, Bell ?" demanda Gigi. "Non. Surqualifi?." "Je prends ?a comme un compliment." "C'est ce qui devait arriver". "Je vois que le bocal de Blinker est d?j? plein." "Sept K, jusqu'? pr?sent. Vous jouez ce soir ?" "Bon sang, oui. Je suis en avance de quinze mille dans votre petit jeu intelligent. Autant en gagner d'autres. J'aimerais bien me retirer du secteur du confort." * * * * * Leticia a apport? les enveloppes ? neuf heures. "H?, le vieux", dit-elle. "Comment ?a va ?" "Bien", a dit Bell, "jusqu'? ce que vous m'appeliez "vieux". Leticia l'embrassa et posa sa t?te sur son ?paule. "'Vieil homme' ne signifie pas toujours 'Vieil homme'. "?a me fait presque me sentir mieux." "Combien ce soir ?" demanda Gigi en arrivant ? la table de Bell. Leticia s'est ?loign?e de Bell. "Je croyais que tu avais quitt? la ville ?" "Je l'ai fait, mais Bell m'a suppli? de revenir." Gigi sourit. "Tu sais, la jalousie est une ?motion laide." "Oui", a dit Leticia. "Mais vous le portez bien." "Ha. Comme l'a dit mon ami Shakespeare, "La beaut? et la gr?ce n'ont pas besoin de convoitise". "Non, il a dit en fait : "La r?pugnante b?te porcine a utilis? l'effet du rouge ? l?vres et du fard ? paupi?res pour faire na?tre un papillon, mais voil?, nous ne voyons rien d'autre qu'un joli cochon". "Pensez-vous que Juliette ?tait un porc ?" "Je pense que Juliette ?tait une idiote. Elle s'est tu?e pour un homme", a d?clar? Leticia. "Aucun homme ne vaut ta vie." Gigi a jet? un coup d'?il ? Bell. "Et lui ?" "Oh, c'est diff?rent." Leticia a embrass? Bell. "S'il passait, je siroterais le vilain venin, et avec plaisir. Puis je me coucherais avec joie ? ses c?t?s jusqu'? ce que l'?ternit? mette fin ? son flux mal?fique." Bell a gliss? son bras autour de ses ?paules. "Aw." "Oh, mon Dieu", dit Gigi. "Combien vont ?tre mes gains ce soir ?" "Treize grands". Bell a ramass? la pile d'enveloppes. "Tu es pr?t ? jouer ?" "Heck, yeah." A la table du fond, il distribue treize enveloppes, puis se d?p?che de rejoindre les deux autres groupes d'attente. Cinq joueurs se sont rapidement pr?sent?s ? la table de Bell. Tous avaient des r?ponses incorrectes. Le num?ro six ?tait William Loman, n?gociateur en bourse chez Whiskin-Cowen Securities. "F?licitations, M. Loman", a d?clar? M. Bell. "Vous avez bien fait." Gigi et Wendy sont venues ? la table. "Ne me dites pas", a dit Wendy. "Ce petit gigolo a gagn? ?" Elle a pouss? une ?paule contre William Loman. "Oui", a dit M. Bell. "Laisse-moi voir ta r?ponse, Wendy." Il a d?pli? son papier. "Non, d?sol?. Et toi, Gigi ?" Elle lui a donn? son papier. "Est-ce vraiment important maintenant ?" "Bien s?r que si, et vous avez raison." "Laissez-moi voir ?a." Wendy a pris le journal de Gigi et l'a lu ? voix haute. "Deux professeurs d'universit? se tenaient sur le trottoir au milieu du bloc, attendant de traverser la rue. Un panneau de l'autre c?t? comportait une fl?che pointant vers leur droite et les mots "One Way". L'un des hommes avait un doctorat en math?matiques, ?tant expert dans l'enseignement de la trigonom?trie et du calcul. L'autre ?tait tr?s qualifi? dans l'art de la philosophie et habile dans le raisonnement et la formulation d'hypoth?ses abstraites. Ils ont quitt? le trottoir pour traverser la rue. Une voiture en exc?s de vitesse a heurt? et tu? l'un des professeurs. Lequel ? Elle a lu la r?ponse de Gigi. "Le professeur de math?matiques est mort parce que, ?tant form? ? l'exactitude des math?matiques, il a regard? ? sa gauche avant de s'engager dans la rue ? sens unique. Alors que le professeur de philosophie, habitu? ? raisonner sur des probl?mes de dimensions complexes et des postulats illogiques, regardait des deux c?t?s et voyait la voiture hors de l'Etat rouler ? contresens dans la rue inconnue". Elle a souri et a pris le bras de l'agent de change. "Tu as des projets pour ce soir, Willy ?" Chapitre 5 Gigi est arriv?e aubar vers 20h30. Une grande brune est venue avec elle. "Nous sommes l?, Bell. Commen?ons la f?te." Gigi s'est assis ? c?t? de lui et a fait signe ? la femme de l'autre c?t? de la cabine. "Vous faites la f?te ensemble ?" Il a fait un signe de t?te ? la brune. Elle a souri. Ses cheveux bruns avaient de longues ondulations fluides et une couleur int?rieure cannelle, avec quelques pointes violet givr?. "Ouais. Nous faisons une vente deux pour le prix d'un." "Je pense que vous allez ?tre occup?s toute la nuit", a d?clar? M. Bell. "Savannah veut jouer ? votre petit jeu." "Sur invitation seulement", a-t-il d?clar?. "Je l'ai invit?e." "Comment savez-vous qu'elle n'est pas sous couverture ?" "Ha ha. C'est l? que je l'ai rencontr?e, sous les couvertures. Montre-lui ton triangle." Bell a esquiss? le triangle. "Combien de triangles voyez-vous ?" Savannah a tir? la serviette sur elle-m?me et a commenc? ? compter. "Nous avons besoin de plus de joueurs, Bell, pour que je puisse gagner plus d'argent et prendre ma retraite." "J'esp?re que vous gardez un petit p?cule pour vous", a-t-il dit. "Je suis juste nerveux ? l'id?e de faire venir de nouvelles personnes." "La loterie de New York verse plus de trois millions par jour. Pensez-vous qu'ils s'inqui?tent de votre petit jeu de pipsqueak ?" "Probablement pas, mais le fisc aimerait le savoir." "Seize", a dit Savannah. "Fermer", a dit Gigi. "Mais pas tout ? fait." "Quoi ?" Elle a recommenc? ? compter. "Combien y a-t-il dans le bocal jusqu'? pr?sent ?" demanda Gigi. "Quatorze mille". "Oh, merde", a dit Savannah. "Il y en a deux autres. Dix-huit." "C'est vrai", a dit Gigi. "Tu vois, Bell, elle est assez intelligente pour ton jeu." "Tr?s bien", a-t-il dit. "Vous deux, allez donner votre argent ? Blinker, et je vais envoyer un SMS au chef de file pour les enveloppes." "Allons voir Blinker, Savannah", a dit Gigi. "Ensuite, on fera une partie ? trois ou deux." "Serait-ce un six ou un cinq ?" * * * * * Leticia est arriv?e juste avant neuf heures avec les enveloppes. Elle a donn? ? Bell une feuille de papier avec le puzzle pour qu'il puisse le v?rifier. 1.   Penny 2.   Nickel 3.   Dime 4.   Trimestre 5.   Demi-dollar 6.   Dollar d'argent 7.   Billet de deux dollars Qu'est-ce qui occupe la dixi?me place ? Il y a deux r?ponses possibles, mais une seule est acceptable. "Bien", a dit M. Bell. "Nous sommes pr?ts." Apr?s que les puzzles aient ?t? distribu?s, six sont revenus tout de suite. Toutes incorrectes. Gigi et Savannah ont apport? leurs r?ponses ? la table de Bell. "Non, d?sol?", a dit Bell. "Les deux ont tort." "Mais c'est la dixi?me position logique", a d?clar? M. Savannah. "Logique, oui. Et c'est l'une des deux bonnes r?ponses, mais pas celle que nous voulons". "Qu'est-ce que c'est ?" a-t-elle demand?. "Il faut attendre que quelqu'un fasse le bon choix", a d?clar? Gigi. "Eh bien, l'enfer. Bon, en attendant, je vais aller discuter avec ce petit gros riche. Il a les yeux sur nous depuis qu'on a pass? la porte." * * * * * Bell surveillait les clients pendant qu'il travaillait sur les nouveaux plans de la maison. Une rousse en robe noire est entr?e, a long? le bar, puis a rep?r? Bell dans sa cabine. Il a fait semblant de ne pas lavoir. "Vous m'avez observ?", a-t-elle dit. "Tous les hommes en taule teregardent." "Je sais. C'est une mal?diction. Mais tu es le seul qui a l'air solitaire." "Cette ligne fonctionne-t-elle vraiment?" "Toujours". Elle a arrach? une m?che de cheveux de sa joue. Sa boucle d'oreille gauche ?tait un grand anneau d'or de 15 cm de diam?tre, tandis que le clou dulobe de son oreille droite ?tait une simple am?thyste sertie d'or. "Asseyez-vous." Il s'est un peu pr?cipit?. "Mon Dieu, Bell", a dit Gigi en arrivant ? sa table. "Je te laisse seul pendant cinq minutes, et tu as d?j? une nouvelle femme." Elle s'est assise en face d'eux et a mis son verre sur la table. "Je suis d?sol?", a dit le rouquin. "Est-ce que vous ?tes… ?" Elle remua son doigt entre eux. "Oui, nous le sommes." Gigi sourit. "Non", a dit M. Bell, "nous ne le sommes certainement pas." "Je l'ai !" Une jolie dame d'environ trente-cinq ans a remis sa feuille de papier ? Bell. "Je parie que non, Savannah", a dit Gigi. "Ce n'est pas parce que vous l'avez manqu? que nous sommes tous aussi b?tes que des souches." Bell a lu sa r?ponse : "Dix-huit dollars et quatre-vingt-onze cents. Vous avez raison, Savannah." "Quoi ? Gigi a saisi la feuille de papier. "Comment est-ce possible ?" "Facile", a dit Savannah. "Vous ajoutez la valeur de l'argent dans les sept premi?res positions, plus la valeur des articles qui arrivent en positions huit et neuf, et vous obtenez dix-huit quatre-vingt-onze." "Eh bien, je vais aller en enfer", a dit Gigi. "Le ma?tre de c?r?monie devient d?licat." "Combien ai-je gagn? ?" a demand? Savannah. "Seize mille", a dit M. Bell. "Oui !" Elle s'est empress?e de partir pour voir Blinker. "Seize mille ?" demande la rousse. Gigi a fait un signe de t?te. "Des dollars ?" "Yep." "Pour quoi faire ?" Elle a pris le morceau de papier et l'a regard?. "Eh bien, c'est facile." "Bien s?r", dit Gigi, "apr?s que tu connaisses la r?ponse." "Quelle ?tait votre r?ponse ?" "Un billet de vingt dollars." "C'est une r?ponse stupide", a d?clar? la rousse. "Et tu es une sale pute peinte qui ne peut m?me pas choisir un jeu de boucles d'oreilles assorties." La rousse a retourn? les cheveux de sa joue et a regard? Gigi. Bell a regard? de l'un ? l'autre. "Qu'est-ce que vous ?tes ?" demande la rousse. "M?re Theresa dans une robe d'adolescente de JC Penney et de faux bijoux ?" Elle fixa Gigi. "Avec une coiffure des ann?es 80." Gigi a tordu la bague ? son doigt. "En fait, c'est moi qui ai gagn? onze mille dollars, avant-hier soir." "C'est bien pour vous. Il vous faudrait un an pour gagner autant dans cet endroit." Elle agita la main vers les hommes au bar. "Je vais payer un mois de loyer ce soir." "Je vais payer mon loyer pendant un an ce soir", a d?clar? la rousse. "Facile quand on vit dans un camping." "Oh, oui ?" "Hum", a dit Bell, "Je d?teste interrompre cette charmante conversation, mais-" "Oh, tais-toi, Bell." Gigi fixa la rousse. "Parlez-moi de votre concours, Bill." La rousse s'est tourn?e vers lui. Ce n'est pas "Bill", a-t-il dit, c'est "Bell". "Il a ?t? con?u dans une ?glise lorsque les cloches se sont mises ? sonner", a declare Gigi. "Avez-vous vu qui a gagn? ?" demanda Wendy quand elle se pr?senta ? la table. "Ouais, Savannah", a dit Gigi. "Seize mille." "Qui est ? l'appareil ?" Wendy s'est assise ? c?t? de Gigi et a point? du doigt la rousse. "Notre concurrence". Wendy a ri. "Dans cet accoutrement ?" La robe noire de la rousse ?tait accentu?e par un collier d'?meraude dont les pierres ?taient serties d'or. Son rouge ? l?vres ?tait en daim taupe, et ses cils noirs semblaient mesurer un pouce de long. "Pourquoi les propri?taires autorisent-ils la racaille ici, Bell ?" demande la rousse. "?a rend l'endroit vraiment bon march?." "Je suis contente que tu ne la laisses pas jouer, Bell", a d?clar? Gigi. "Il n'y a rien de plus triste qu'une prostitu?e en pleurs quand elle perd. Ce mascara ?pais coulait sur ses genoux, comme ses seins." La rousse lui a refoul? le papier. "Il faudrait quelque chose de plus difficile que ?a pour que je m'y int?resse." "Oh, oui ?" Gigi a pris une serviette, puis a pris le stylo de Bell pour faire un croquis. "Combien de triangles voyez-vous ?" La femme a tir? la serviette sur elle-m?me pour la regarder. "Prenons Lester et Fat Boy et partons d'ici", a d?clar? Savannah. "L'air ? cette table devient f?tide et m?chant." La rousse lui a jet? un regard, puis s'est remise ? compter les triangles. "Oui, tu as raison", dit Gigi. "On se voit dans une heure environ, Bell." "Dix-huit", dit la rousse. "Hein ?" Gigi s'est remise ? sa place. "Dix-huit triangles. N'est-ce pas, Bell ?" demande la rousse. La cloche a souri et a hoch? la t?te. "Ok, j'en suis. A combien s'?l?ve la mise ?" "Tu n'es pas encore invit?", a d?clar? Wendy. "Et," dit Gigi, "?a te co?tera mille dollars pour jouer." "A thou-" Elle a aval?. "Tr?s bien." Elle a ouvert son sac ? main ? bijoux noirs. "Attendez", a dit M. Bell. "Quel est votre nom ?" Il a commenc? ? cliquer sur son t?l?phone. "Amber Cherry." Les deux autres femmes ont ri. Amber se frottait le nez avec son majeur. Bell a envoy? un message. "C'est au ma?tre de c?r?monie de d?cider. C'est lui qui dirige le jeu." "Le ma?tre de c?r?monie ?" demanda Amber. "Il est professeur ? l'universit? de New York", a d?clar? Gigi. "O?, au fait, j'?tudie." "Pour quoi faire ? Pour ?tre cosm?tologue ?" "Vous ne savez m?me pas ?peler le mot maquillage, encore moins un mot de douze lettres." "Treize lettres. Tu fais ressembler toutes les autres blondes idiotes ? Einstein en travesti." "Tr?s bien", a dit Bell apr?s avoir regard? son t?l?phone. "Vous ?tes dedans." "Oh, mon Dieu", dit Gigi. "Oui !" a d?clar? Amber. "Voici mon argent pour demain soir." "Je pense que c'est une bonne affaire, Gigi", a d?clar? Wendy. "Encore mille pour que l'un de nous gagne." "Ne me donnez pas votre argent." Bell a repouss? la main d'Amber. "Va la donner ? Blinker au bar." Apr?s qu'Amber les ait laiss?s pour aller chercher Blinker, Wendy a dit : "Elle a eu ces triangles tr?s vite." "Je sais." Gigi soupira. "Allez, au travail." * * * * * Il ?tait presque 2 heures dumatin, l'heure de fermeture. "Comment on s'en est sorti ce soir ?" a demand? Bell ? Blinker. "Une de nos meilleures nuits. Nous avons fait 28 000 victimes." "Wow". Bell a aid? son barman ? laver les derniers verres de boisson. "Joli". Et cinq pour cent, c'est… ?" "1400 dollars pour Leticia." "Et la m?me chose pour vous." Il a remis une fl?te de champagne ? Blinker pour qu'elle s?che. Le clignotant sourit. "Ouais." Apr?s avoir termin? la verrerie, Blinker a ferm? le registre et a imprim? les totaux. "Nous avons aussi pass? une bonne soir?e au bar", a d?clar? Blinker. "Quatre-vingt-cinq cents en boissons, et la cuisine en a emport? treize mille." "C'?tait une bonne nuit tout autour. Demain, je veux que vous en glissiez une centaine ? tous les membres du personnel. Faites-leur savoir qu'ils sont appr?ci?s." "Je serai tr?s heureux de le faire." "Donc, gardez assez d'argent pour faire sauter le personnel, 1400 pour vous, et 1400 autres pour moi ? livrer ? Leticia, puis emballez le reste." Blinker a fait quelques calculs sur la machine ? additionner. "La plupart des revenus du bar et de la cuisine provenaient de cartes de cr?dit, mais nous avons encore soixante-six mille dollars en liquide pour le sac." Il ?tait deux heures dix lorsqu'ils ont fini avec l'argent. Le t?l?phone de Bell a sonn?. "Ouais ?" "Nous sommes dehors, M. Bell." "Tr?s bien. J'arrive tout de suite. Comment est la rue ?" "Gentil et tranquille. Combien ce soir ?" "Soixante-six mille". "D'accord. Je vais remplir le formulaire." Bell a ?teint son t?l?phone. "Les gar?ons de la Brinks sont ? la porte. Fermons et foutons le camp d'ici." "Je suis juste derri?re toi", a dit Blinker. Dehors, Bell a jet? un coup d'oeil dans la rue. Beaucoup de gens savaient qu'il avait ferm? le bar ? deux heures et qu'il ?tait sorti avec un sac plein d'argent. Une situation qui le rendait toujours nerveux. "Bonjour, M. Casper", a dit l'un des gar?ons de la Brinks. "Et Blinker." Son partenaire se tenait ? la porte arri?re ouverte de leur camion blind?. "Salut, Tommy." Bell a remis le sac d'argent et a re?u un re?u de Tommy. Bell a attendu que la porte arri?re du camion soit ferm?e et verrouill?e. "A demain soir." "Vous l'avez, M. Casper." Chapitre 6 Tard le lendemain matin, Bell et Leticia se sont assis ? la table de la cuisine de l'appartement. Elle a compt? son argent. "Je pense que c'est le mieux que j'ai fait jusqu'? pr?sent." "J'esp?re que vous gardez votre argent en lieu s?r." "J'ai un coffre-fort ? la banque." Leticia a empil? son argent, ce qui a fait que tous les pr?sidents se sont retrouv?s dans la m?me situation. "Bonne fille. Personne n'a besoin de savoir…" Il l'a regard?e en sirotant son caf?. "Combien ou o? c'est cach?", a-t-elle fini pour lui. Il a souri. "J'ai trouv? un beau terrain vague ? Massapequa, dit-elle, ? Long Island. A vendre par le propri?taire. Deux cent mille dollars le prix demand?." "D'accord. Quelle est sa taille ?" "Un peu plus de neuf mille pieds carr?s. La ville a besoin d'au moins huit mille pieds carr?s." "Bien. Le zonage ?" "R?sidentiel seulement". "Nous sommes ? environ un mois de la fin du projet Kessler", a d?clar? M. Bell, "il est donc temps de lancer le prochain." "Je vais aller parler au propri?taire", a dit Leticia, "et voir s'il accepte de prendre de l'argent sous la table et de faire baisser son prix." Bell posa sa tasse et prit une fourchette pour couper son omelette. "Je pense que vous commencez ? comprendre le fonctionnement de cette affaire." "J'ai un bon professeur." Le cuisinier a emport? la tasse de Bell pour aller lui chercher du caf? frais. ? son retour, Bell lui a dit : "Merci, Betty." "Vous ?tes toujours les bienvenus. Vous ?tes pr?te pour le petit d?jeuner, Mlle Leticia?" "Y a-t-il de la p?te ? cr?pes m?lang?e ?" "Il y en aura dans environ cinq minutes." Betty a pris la tasse de caf? ? moiti? vide de Leticia et est retourn?e ? la cuisine pour la rafra?chir. "Vous avez quelqu'un en t?te pour ce nouveau projet ?" a demand? Leticia. "Non, pas encore. Je parlerai ? Parker demain." * * * * * "Que fais-tu, Andy Panda ?" demandait Bell en entrant sur le chantier. "Faire sa maison". Le petit gar?on s'est assis dans la terre, enfon?ant un clou de seize sous pli? dans un morceau de deux par quatre. Bell s'est agenouill? ? c?t? de l'enfant de cinq ans. "Tu es s?r d'en faire un bon." Andy a fait un signe de t?te en frappant de son marteau en plastique sur le clou. "Pouvez-vous me donner cette autre planche, M. Bell ?" "Ce gros l? ?" Bell a relev? une entaille en forme de triangle qui avait ?t? d?coup?e dans un chevron de deux par six. "Ouais, elle est bonne." "Comment allez-vous, Mme Daniels ?" dit Bell ? la dame ?g?e assise sur une chaise de jardin ? proximit?, en gardant un ?il sur le gar?on ? la t?te tract?e. "Je vais tr?s bien, M. Casper. Comment allez-vous aujourd'hui ?" "Bien, merci." Il s'est retourn? vers Andy. "O? est ta maman ?" Bell tenait le morceau de bois pour qu'il le frappe avec son marteau. "Elle en haut par M. Jim." Bell s'est mis ? l'abri du soleil pour voir plusieurs ouvriers sur le toit en train de poser un rev?tement en contreplaqu?. L'un d'eux marchait le long de la pente raide du toit avec un pistolet ? clous, frappant le bois avec des clous en succession rapide d?s que les hommes posaient une feuille de contreplaqu? en place. Celle qui portait le pistolet ? clous portait une salopette ample et un casque jaune, mais la longue queue de cheval boucl?e l'a trahie. "Bonnie !" cria la cloche. Elle a regard? en bas pour voir qui avait appel? son nom. "Bell Casper !" Elle a fait signe. "C'est toi ?" "Ouais !" Il lui a rendu la pareille. Bonnie a remis son arme ? un des gars. "Je descends." Elle a travers? le toit inclin? comme un couvreur chevronn?, puis a descendu l'?chelle en courant. Au sol, elle a retir? ses gants de travail en cuir et a tendu la main ? Bell. "Ce truc sera s?ch? d'ici mercredi ou jeudi prochain, si la pluie se maintient." "Vraiment ? a demand? Bell. "Oui, nous sommes en retard, mais nous rattrapons le temps perdu." "Et je vois que tu apprends un peu de menuiserie ?" "Vous ne pouvez pas imaginer ? quel point il est agr?able d'aider ? construire quelque chose d'aussi beau." "Ce sera magnifique, Bonnie. Jolie comme une image." "Apr?s avoir pos? les bardeaux sur le toit et install? les fen?tres et les portes, Andy Panda et moi allons camper dans le salon jusqu'? ce qu'il soit termin?." "Vraiment ? a d?clar? Bell. "Sans eau ni ?lectricit? ?" "J'ai trouv? un vieux po?le Coleman dans un vide-grenier, et nous pouvons faire des provisions d'eau. J'ai lav? des bidons de lait pendant un mois, ce qui m'a permis d'?conomiser de l'eau. Elle a regard? son fils jouer dans la salet?. "On a deux sacs de couchage. ?a va ?tre amusant." "Mais pas de toilettes." "Nous nous contenterons de courir jusqu'au Seven-Eleven quand il le faudra. Il y en a un ? environ 3 km d'ici." Bell a observ? son visage souriant pendant un moment. "Depuis combien de temps tu es clean, Bonnie ?" "Presque six mois." "C'est un sacr? exploit." "Je suis assez fier de ?a." "Tu vas y arriver cette fois." "H?, Bell Casper", a-t-on dit. Ils se sont retourn?s pour voir le contrema?tre qui s'approchait d'eux. "William". Bell lui tendit la main. "Vous vous moquez encore de mes travailleurs ?" Son large sourire montrait un ensemble parfait de dentiers d'un blanc pur. "Tu la fais tellement travailler que j'ai d? l'obliger ? s'arr?ter et ? descendre pour boire un verre d'eau." "Oui, mais le seau d'eau est ? l'arri?re de la maison." Il a fait un clin d'oeil ? Bonnie. "Tr?s bien", a dit Bonnie. "Je ne peux pas juste donner un c?lin et un baiser ? mon petit gar?on avant de retourner ? l'esclavage sous le chaud soleil l?-haut ? Il doit y en avoir cent vingt sur ce toit." "Si je te laisse embrasser tous les petits gar?ons, alors ces six couvreurs penseront qu'ils doivent descendre, embrasser tout le monde aussi. Alors comment allons-nous faire pour que le travail soit fait ?" "Si vous alliez les serrer dans vos bras et leur tapoter les fesses comme vous le faites habituellement, ils seraient heureux pour le reste de la journ?e." Elle lui a tap? ses gants contre l'?paule. "O? est mon petit homme ?" Bonnie a rapidement remont? l'?chelle et repris son pistolet ? clous. "Comment va-t-elle, Will ?" a demand? Bell. "Si j'en avais six autres comme elle, nous ne serions pas en retard de deux semaines." "Vous gardez les travailleurs syndiqu?s heureux ?" Will a ri. "Avec ces cinq dollars de l'heure suppl?mentaires en argent liquide dans leurs poches tous les jours, personne n'a encore manqu? un jour de travail." "Aucune plainte concernant un briseur de gr?ve sur le chantier ?" "L'enfer, non. Ils ont demand? deux autres briseurs de gr?ve." "Bien", a dit M. Bell. "On n'a pas besoin que ce d?l?gu? syndical nous emmerde." "Pas de soucis." "Leticia a dit que nous devions donner un coup de pied dans les vingt mille", a dit Bell. "C'est exact. L'am?nagement paysager." "Je croyais qu'on avait ?a dans le budget initial ?" "Nous l'avons fait. Et j'ai pass? un contrat avec la p?pini?re des fr?res Bongiovanni pour qu'elle commence ? mettre en place le gazon et les arbustes d?s que nous aurons termin? le rev?tement." "Ok. Et ? "Eh bien, quelqu'un a d?cid? d'ajouter un ?tang ? ko?s dans le jardin et quatre ?rables argent?s de 3 m?tres de haut devant." "Moi et Leticia avons pens? que ce serait bien." "Vous savez combien il en co?te pour transporter et planter un seul arbre de 3 m?tres de haut ?" demande Will. "Je suppose que c'est quelques milliers de dollars." "Bon, vous additionnez tout ?a, et vous obtenez vingt mille dollars de co?t suppl?mentaire pour le projet." "D'accord. Voyez si la cr?che acceptera les vingt en esp?ces et nous fera peut- ?tre une petite remise." "Bongiovanni" sonne italien pour vous ? Leur papa est venu de Palerme. Ils sont siciliens, bon sang ! Ils prendraient les plombages en or de ta grand- m?re s'ils pensaient pouvoir cacher des revenus au fisc." "Tr?s bien, bien. Leticia vous apportera l'argent, et vous le leur donnerez." "Oui, et ce petit gar?on l?-bas aura de jolis poissons dans le jardin et de bons arbres ? grimper devant." "C'est tout ce que je demande." Bell a tapot? l'?paule de son ami. Chapitre 7 Lorsque Shay Pilgrim, l'un des agents de s?curit? ? la porte d'entr?e, a vu les deux voitures de la police de New York s'arr?ter devant le Blue Parrot ? 1 heure du matin, il a appuy? sur un bouton d'une petite t?l?commande qu'il avait toujours avec lui. A l'int?rieur du bar, "Happy Birthday" a commenc? ? jouer sur la sono. Blinker a saisi le vase ? argent, qui contenait d?j? plusieurs milliers de dollars pour le jeu de la nuit suivante, et l'a cach? sous le comptoir. Toutes les femmes ont pris leur verre, ont quitt? le bar et se sont pr?cipit?es vers la zone centrale des cabines. Elles ont pris des petits chapeaux pointus, des bruiteurs et des cadeaux d'anniversaire, qui ?taient rang?s sous la table au milieu de la zone. "Qui sera la fille dont c'est l'anniversaire ce soir ?" demanda Gigi en mettant son chapeau rouge et blanc avec un gland ?tincelant sur le dessus. "Moi, moi", a dit Amber en ?talant les cadeaux sur la table. "J'ai l'air d'avoir vingt et un ans, non ?" "Ha." Gigi a ri. "Bien s?r, vingt-et-un, plus cent." Lorsque les quatre flics sont entr?s, le personnel d'attente a commenc? ? chanter "Happy Birthday, Amber" en entourant les cabines o? les femmes c?l?braient avec des ?clats musicaux, des pipes ? bulles de savon et des bruiteurs. Bell a souri en regardant l'?quipage ex?cuter parfaitement la ruse. Tous les hommes du bar se sont joints aux chants et ont lev? leurs verres gratuits pour saluer la fille dont c'?tait l'anniversaire. "M. Casper", a dit le sergent de la dame noire en arrivant ? sa table. "On nous a signal? que des sollicitations avaient lieu dans cet ?tablissement." "Vraiment ? "Pourquoi," dit-elle en croisant les bras, "chaque fois qu'on fait une descente dans cet endroit, il y a une douzaine de jolies femmes qui f?tent un autre anniversaire ?" "Nous nous adressons aux employ?s de bureau qui veulent se d?tendre apr?s une dure journ?e de travail. Je suis surpris qu'aucun d'entre eux n'ait perdu connaissance. Ils boivent depuis 18 heures". "Vous me dites que ce sont des employ?s de bureau ?" "Oui, et bient?t nous allons appeler douze Ubers pour qu'ils viennent les chercher. Il n'y en a pas un que je laisserais partir d'ici en voiture." "Quel genre d'entreprise laisse ses employ?s s'habiller comme des prostitu?es ?" "Je pense qu'ils travaillent chez Wayne-MacGruder Securities." Bell a r?prim? un sourire. "Sur Wall Street." "Et toutes ces femmes qui ont fait la f?te toute la nuit ? Aucune d'entre elles n'est jamais sortie avec un homme ? son bras ?" "Pas que j'aie remarqu?. Je suis rest? assis ici ? travailler sur mon ordinateur presque toute la nuit." "D'accord, vous passez cette fois, mais un de ces soirs, je vais vous mettre la main dessus, M. Bell Casper. Et quand ce sera le cas, vous serez tr?s mal en point." "Je comprends, Sergent Crammer." Elle s'est retourn?e et a fait signe ? ses trois hommes de se diriger vers la porte d'entr?e. Un de ses flics a englouti une derni?re bouch?e de g?teau au chocolat en se rendant ? la porte. * * * * * "Que pensez-vous de cela ?" Leticia a fait tomber une feuille de papier sur leur table de petit-d?jeuner. Bell a tourn? le papier vers lui et a lu ? haute voix : "Sans d?couper les morceaux, assemblez-les en une formefamili?re", il   l'a tourn? de c?t?."Holy moley", chuchota-t-il. Il y avait huit formes de tailles diff?rentes, entaill?es comme des pi?ces de puzzle. "Est-ce que ce sera un bon puzzle pour ce soir ?" a-t-elle demand?. "Heck, yeah." "Que puis-je vous servir pour le petit-d?jeuner, Mlle Leticia ?" Betty a plac? devant elle une tasse de caf? et un verre de jus d'orange. "Pouvez-vous me faire du bacon et des ?ufs ?" "Je le peux, c'est s?r. Tu veux des oeufs sur le plat ?" "Oui, s'il vous pla?t." Alors que Betty se retournait et partait, Leticia a plac? l'ordinateur de Bell devant elle. Elle a ?tudi? les nouveaux plans pendant qu'il travaillait sur le puzzle. Bell a pris une bouch?e de ses ?ufs brouill?s, puis une gorg?e de caf?. "Ce puzzle est g?nial. Sans lignes droites, ?a pourrait ?tre n'importe quoi." "Uh-huh. Quand allons-nous construire une maison pour nous ?" "Quoi ?" "Nous construisons des maisons pour tout le monde sauf pour nous." "Qu'est-ce qui ne va pas avec cet appartement ? Nous avons une vue magnifique sur Central Park ; nous sommes en plein milieu de la ville. Que demander de plus ?" "Un peu d'herbe ? couper le week-end. Des jardins de fleurs, peut-?tre une piscine." "Avec les heures que je travaille, qui va faire le mot de cour ?" a-t-il demand?. "Moi". Il s'est assis en repliant les bras. "Si on avait un jardin, on pourrait avoir un chien." "On peut avoir un chien ici." "Plusieurs personnes dans le b?timent ont des chiens", a d?clar? Leticia. "Ils doivent les faire descendre dans l'ascenseur et sortir dans la rue deux fois par jour. Ensuite, ils doivent ramasser leur caca." "Je n'aurais jamais imagin? que vous voudriez une maison avec une cour, des parterres de fleurs, une piscine…" "J'aime ces petits chiens saucisses." Il a ramass? le puzzle. "Est-ce un avion ?" "Vous venez de perdre mille dollars." * * * * * Un homme d'?ge moyen dans un costume bleu effiloch? est venu au stand de Bell et s'est assis en face de lui. La cloche s'est approch?e pour serrer la main. "Comment allez-vous, M. Parker ?" "Bien." Il a fait tomber une pile de chemises de dossiers de manille sur la table. "Et vous ? " "Bien faire. Qu'est-ce que tu as pour moi ?" "Huit, tous assez mauvais." "Donnez-moi le pire." M. Parker a feuillet? les dossiers. Trois hommes au bar presque d?sert ont ri de fa?on hilarante. M. Parker a jet? un coup d'?il aux hommes, puis a pass? le dossier ? Bell. "Quelqu'un commence t?t." "Ce sont des n?gociants en bourse. Ils ont probablement pass? une bonne journ?e sur les march?s." "La bourse n'est m?me pas encore ferm?e." "Ils sont cot?s ? la bourse de Hong Kong", a d?clar? M. Bell. "Elle est d?j? ferm?e pour la journ?e." Il a ouvert le dossier. "Elle a vingt-six ans, a un enfant de deux ans", a d?clar? M. Parker. "Elle est entr?e et sortie du programme pendant huit mois." "Qu'est-ce qu'elle prenait ?" "M?thamph?tamine et h?ro?ne." "Merde". "Sa fille ?tait accro ? l'h?ro?ne ? sa naissance", a d?clar? M. Parker. "Ce fut deux mois difficiles pour le b?b?." "Depuis combien de temps…" Bell a lu le nom sur le dossier, "Lolly Cross a ?t? clean cette fois-ci ?" "Seulement six semaines. Si elle ?choue encore, elle perdra sa fille." "O? loge-t-elle ? "Maison McKenzie pour femmes battues". "Son p?re l'a battue ?" "Non. Le p?re de l'enfant fait de vingt ? trente ans dans Sing-Sing. Elle travaillait dans la rue ? Harlem et s'est fait ramasser par un couple de voyous. Ils l'ont mise ? l'h?pital. Apr?s cela, elle est venue nous demander de l'aide." "Si je l'affecte ? un projet", a dit M. Bell, "quelle est votre meilleure estimation de la r?ussite ?" "Fifty-fifty. Sa petite fille ayant deux ans et commen?ant ? comprendre les choses est une forte motivation, mais vous savez comment sont les toxicomanes ; quelqu'un leur offre un coup gratuit, et ils s'en vont". Bell a fait un signe de t?te aux autres dossiers. "Vous en avez un autre l?-dedans, du m?me ?ge, avec un jeune enfant ?" "Oui, c'est ce que sont la plupart d'entre eux." "Et si nous mettions deux m?res en couple, assurions la garde des enfants et les mettions au travail sur un projet commun ? M. Parker a feuillet? les dossiers. "Je ne sais pas. On n'a jamais fait ?a comme ?a." "S'ils acceptent l'accord, je leur ferai enfoncer des clous pendant une demi-journ?e, puis je ferai un tour de table." "Ici ?" M. Parker a jet? un coup d'?il au bar, o? d'autres hommes ?taient venus se mettre ? boire. "Non. Au caf?. Ils peuvent gagner dix-huit dollars de l'heure, plus les pourboires." M. Parked s'est pench? en arri?re et a pli? les bras. Au bout d'un moment, il a dit : "Si vous les occupez et qu'ils savent que leurs enfants sont en s?curit?, et qu'ils ont l'espoir d'un projet r?ussi, cela pourrait bien marcher". "Nous allons bient?t terminer notre cinqui?me projet", a d?clar? M. Bell, "et les quatre premiers fonctionnent toujours sans probl?me. Deux de ces femmes ?tudient pour obtenir un dipl?me universitaire tout en travaillant ? temps partiel". "Je sais. Nous les surveillons avec des visites fr?quentes et un soutien moral". "C'est dommage qu'ils doivent traverser des exp?riences traumatisantes pour finalement chercher de l'aide, mais tant qu'ils n'ont pas frapp? ce mur, ils ne sont pas vraiment pr?ts ? se d?faire de leurs habitudes". M. Parker a choisi un des autres dossiers. "Jetez un coup d'oeil ? celui-l? pour l'associer ? Mlle Cross." Bell a lu les rapports. "Bon Dieu ! Comment a-t-elle v?cu tout cela ?" "Ils sont tous deux faits de choses plus fortes que moi. C'est juste cette faiblesse fatale pour les drogues ou l'alcool." "Se connaissent-ils?" "Je ne pense pas qu'ils se soient rencontr?s." "Ok, arrangez une rencontre avec moi, Leticia, les deux m?res et leurs enfants au caf? pour le d?jeuner de demain." "Tr?s bien", a d?clar? M. Parker. "Vous voulez que je sois l? ?" "Seulement pour faire les pr?sentations", a dit M. Bell. "Je pense que je peux avoir une meilleure prise sur eux s'ils ne se sentent pas sous pression." * * * * * "Combien de joueurs ce soir ?" a demand? Gigi quand elle est venue au stand de Bell. Bell a jet? un coup d'?il ? sa montre. "Dix-huit. Vous en ?tes ?" "Oui." "Alors c'est dix-neuf mille." "Bien. Je me sens chanceuse ce soir", a d?clar? Gigi. Nadia a apport? une Tequila Sunrise pour Gigi et du Dr. Pepper frais pour Bell. Bell a sirot? son verre, puis a envoy? un SMS ? Leticia pour qu'elle lui apporte les enveloppes. "Quand vais-je rencontrer le ma?tre de c?r?monie ?" demanda Gigi. "Pourquoi ? Pour que vous puissiez obtenir un peu d'informations de l'int?rieur ?" "Je suis choqu?. Choqu?. Vous pensez que je ferais quelque chose de si sournois ?" La cloche a souri. "Je veux juste savoir ? quoi il ressemble. C'est un vieux schnock ?" "Pas vieux, et pas un geek." "Plus jeune que moi ?" a-t-elle demand?. "Euh, oui, je crois." "?a doit ?tre un cerveau. Beau gosse ?" La cloche a fait un signe de t?te. "Intelligent et jeune, juste ce dont j'ai besoin. Riche ?" Il a remu? sa main en l'air. "Salut, les gars." Wendy s'est gliss?e ? c?t? de Bell. "Combien je gagne ce soir ?" "Dix-neuf", dit Gigi. "Joli". "Le ma?tre de c?r?monie est jeune, intelligent et peut-?tre riche", a d?clar? Gigi. "Hmm, juste mon type", a dit Wendy. "Ils sont tous de ton genre." "Non, juste la partie riche." Nadia a apport? un verre ? Wendy. "J'ai tu? ce paon juste pour toi." Wendy a sirot? son verre. "Parfait." Elle a donn? ? Nadia un vingt et dix. "Oh, merci, Wendy. Je vais peut-?tre aller ? l'universit? cet automne apr?s tout." Elle a souri et les a laiss?s pour s'occuper d'un autre client assoiff?. "J'esp?re qu'elle ira ? l'universit?", a d?clar? Wendy. "Ouais, et travailler pour sortir de ce trou", a dit Gigi. "J'aime bien cette d?charge", a dit Bell. "Tenez, chef." Leticia a remis ? Bell une pile d'enveloppes. "Je dois y aller." "Restez et prenez un verre", a dit Gigi. "Tu peux me regarder gagner." "Sans vouloir vous offenser, je pr?f?re manger une lame de rasoir rouill?e." "Ha, si c'est le mieux que vous avez, alors je ne peux pas ?tre offens?." "Quand je me suis r?veill?e ce matin," dit Leticia, "je n'avais pas pr?vu de devenir g?niale, mais la merde arrive." Elle s'est pench?e pour embrasser Bell sur la joue. "On se voit au petit-d?jeuner ?" "Ouais, gamin. Je t'aime." "C'?tait une bonne chose", a d?clar? Wendy apr?s le d?part de Leticia. "Je dois me souvenir de ?a." "H?, il est neuf heures", dit Gigi. "Tr?s bien, les filles", a dit Bell. "Jouons." Wendy et Gigi l'ont accompagn? ? la table du fond, o? il a distribu? les enveloppes, puis s'est d?p?ch? de rejoindre les autres. Au bout de vingt minutes, Blinker est venu s'asseoir avec Bell. "?a doit ?tre dur ce soir." "Je ne pensais pas que c'?tait si difficile, mais personne n'a encore fait de supposition." "En voil? un", a dit Blinker. "Un bus scolaire ?" "Non, Willie", a d?clar? Bell. "D?sol?." "Zut ! Gigi et Wendy sont encore en train de se creuser la t?te pour ?a." "J'esp?re qu'ils ne se feront pas de mal", a d?clar? M. Bell. "Voil? Blake qui arrive." "C'est un avion." "Non, d?sol?, Blake", a dit Bell. "C'est le plus difficile que nous ayons eu", a d?clar? Blake. "Peut-?tre que le ma?tre de c?r?monie a rendu les choses trop difficiles", a d?clar? Willie. "Que se passe-t-il si personne ne l'obtient ?" "Le ma?tre de c?r?monie a droit ? la totalit? du pot", a dit M. Bell. "Voil? Gigi", a dit Willie. "Peut-?tre qu'elle l'a eu." "C'est un pamplemousse coup? en tranches", a d?clar? Gigi. "Non", a dit M. Bell. "Pas m?me proche." Wendy se d?p?che d'aller au stand. "Boomerang". "Oui !" dit Bell. "F?licitations." "Yippee ! Dix-neuf mille", a d?clar? Wendy. "Je vais aller chercher votre argent", a dit Blinker. "Comment cela peut-il ?tre un boomerang ?" demanda Gigi. "Ici", a dit M. Bell. "Je vais vous montrer." Il a pris quatre feuilles de papier sous son ordinateur. "Commencez par celui-ci. Puis voici le suivant." Tout le monde s'est pench? pour voir la photo. "Et celui-ci." "Et le dernier." faits." "Ouais", a dit Wendy, "c'est mon boomerang". "Vous avez compris ?a dans votre t?te ?" demanda Willie. Wendy a fait un signe de t?te. "Incroyable". "Pas dans un million d'ann?es", dit Gigi, "je ne l'aurais pas eu." Blinker a apport? une pile d'argent au stand. Wendy a feuillet? les billets. "C'est les dix-neuf mille les plus faciles que j'ai jamais "Mettez-le hors de vue", a dit M. Bell. "Avez-vous un endroit s?r pour le garder ? C'est trop d'argent pour le transporter dans la rue." "En fait," dit Wendy, "puis-je le mettre dans votre coffre-fort pour ce soir ?" "Bien s?r". "Alors demain, ? la lumi?re du jour, je m'en occuperai, apr?s avoir mis en jeu pour le prochain match." "Bien pens?", a dit Gigi. "Maintenant, on peut se mettre au travail ?" Chapitre 8 Le Mystic Caf? and Coffee House sur Broadway, juste ? c?t? de Wall Street, ?tait bond? ? l'heure du d?jeuner. Les trois ?tages avec balcon, avec un atrium au centre et un ascenseur en verre, s'adressaient aux clients, aux touristes et aux employ?s de bureau, ainsi qu'aux cadres en frais de repr?sentation qui recevaient leurs clients. Mystic Caf? and Coffee House Quatre-vingt-cinq employ?s se bousculent entre lacuisine au sous-sol et les 150 tables des trois ?tages de la salle ? manger en utilisant un ascenseur de service ? l'arri?re. Le ma?tre d'h?tel avait r?serv? une grande table pour Bell au troisi?me ?tage, ? c?t? du balcon donnant sur l'atrium, avec ses palmiers de vingt-cinq pieds de haut et ses bambous imposants, entourant une fontaine de marbre. L'eau s'est d?vers?e par une ouverture dans le plafond, est tomb?e de trois ?tages entre les arbres et a frapp? une structure en acier inoxydable en forme de pyramide pointue aux c?t?s courb?s, emp?chant l'eau de jaillir de la fontaine. Un mur de verre sous la rampe d'escalier a permis aux enfants de se sentir en s?curit? tout en offrant une vue magnifique. "Quel ?ge ont vos enfants ?" demande Leticia en d?coupant son steak de poulet frit. "Ma fille a deux ans et demi", a d?clar? Lolly Cross. "Ce boeuf de barbecue est d?licieux." Elle a tendu une cuill?re de pur?e de pommes de terre et de sauce brune ? sa fille. "Joey vient d'avoir deux ans le mois dernier", a d?clar? l'autre dame. Leticia a jet? un coup d'?il ? son bloc-notes ? c?t? de son assiette. "Clochette, donne- moi ton stylo." Il l'a remis. "Je dois prendre des notes, sinon je ne m'en souviendrai pas", a d?clar? Leticia. "Je suis terrible avec les noms", a dit Lolly. "Tu t'appelles Lolly Cross", dit Leticia, "n'est-ce pas ?" "Oui. Et voici 'Lyrica'." La petite fille a regard? sa m?re quand elle a entendu son nom. "C'est un joli nom", a dit l'autre femme. "Je suis Anastasia Polanski, ou simplement Ana." Elle a regard? Bell. "Et tu es 'Bell', tu es 'Leticia', et tu es 'Lolly'. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?" "Eh bien…" Bell a sirot? son th? glac?, puis a coup? une bouch?e de c?telette de porc farcie. "Nous aimerions vous interviewer tous les deux pour un projet." "Quel type de projet ?" demanda Lolly. "Oh, bien", a d?clar? Bell lorsqu'il a vu quelqu'un entrer par la porte d'entr?e trois ?tages plus bas. "Voil? Bonnie et Andy." Il leur a fait signe, et Bonnie leur a fait signe en retour. "Emily", il a appel? la serveuse. "Nous avons deux autres invit?s qui arrivent." "Je l'ai, M. Casper. Je reviens tout de suite." "D?sol? que nous ayons commenc? sans vous", a d?clar? Leticia alors que Bonnie et son fils prenaient place. "Oh, ne vous inqui?tez pas pour ?a. J'ai juste eu ? enfoncer le dernier clou dans le toit avant de partir." "Le dernier clou ?" a demand? Bell. "Vraiment ?" "Oui, nous avons termin? la cr?te il y a environ quarante-cinq minutes. Fen?tres et portes demain." "C'est vraiment cool", a d?clar? Leticia. "Je sais." Bonnie a fait un signe de t?te ? l'une des femmes, puis a dit ? l'autre : "Je pense que je te connais." "Puis-je vous offrir quelque chose ? boire, ? vous et ? votre fils ?" Emily a remis un menu ? Bonnie. "Un coca pour moi. Que veux-tu boire, Andy Panda ?" "Jus d'orange, s'il vous pla?t." Andy a d? s'agenouiller sur la chaise pour voir par- dessus le haut de la table. Bonniea jet? un coup d'?il sur les articles du menu. "Je ne pense pas que je puisse me permettre de manger ici." "Ne vous inqui?tez pas pour ?a", a dit Emily. "Vous ?tes les invit?s de M. Casper. Le Mystique s'occupera de votre billet." "Vraiment ? Elle a jet? un coup d'?il ? Bell. Il a souri et a hoch? la t?te. "Dans ce cas, je pense que j'aimerais bien avoir le pain de viande. Andy, tu veux des spaghettis ou un hamburger ?" "Hamburger, s'il vous pla?t." "Ok". Emily a fait un clin d'?il ? Andy. "Et je pourrais avoir de la glace ? la fraise pour toi apr?s ton hamburger." La petite fille l'a remarqu?. "Je keam ?" "Oui, ch?rie. Tu en auras aussi, et le petit gar?on aussi." Quand Emily a apport? leurs boissons, elle a aussi apport? un rehausseur pour Andy. Les deux autres enfants ?taient dans des chaises hautes. Apr?s le d?part de la serveuse, Lolly a dit : "Je t'ai vue au McKenzie Home, il y a environ six mois. Je m'appelle Lolly." "Oh, oui", dit Bonnie. "Maintenant, je me souviens. Comment vous vous en sortez ?" "Hum…" Elle a jet? un regard ? Bell. "Plut?t bien, jusqu'? pr?sent." "Je suis Anastasia Polanski", a d?clar? l'autre femme. "Et voici mon gar?on, Joey." "C'est un plaisir de vous rencontrer tous", a d?clar? Bonnie. "Comment s'appelle votre petite fille, Lolly ?" "Lyrica". "Quel joli nom". Elle a souri ? la fille. "Et Joey, j'aime ce nom aussi." "J'aimerais vraiment savoir de quoi il s'agit, M. Casper", a d?clar? Lolly. "C'est un programme pour aider les gens dans votre situation." "Oh, non", a dit Ana. Pas une autre bande de bienfaiteurs de l'?glise qui nous donne leur soi-disant "aide". J'en ai tellement marre qu'on me dise que mon fils et moi irons droit en enfer si nous ne nous convertissons pas ? leurs croyances d?biles." "Non, Ana", a d?clar? Leticia. "Ce n'est pas du tout comme…" Ana lui a coup? les vivres. "Chaque fois que j'accepte des v?tements faits main ou une bo?te de pain et de bananes, je suis frapp?e par le taureau de feu et de soufre…" elle a jet? un coup d'oeil ? Andy, "…des trucs de grange." "J'ai v?cu cela aussi", a d?clar? Bonnie. "Je pense que j'ai d? endurer une douzaine de sermons juste pour obtenir de vieux trucs qui ?taient probablement destin?s ? la bonne volont? de toute fa?on." Elle se pencha en arri?re pour donner ? Emily de la place pour placer leurs repas sur la table. "Qui veut des boissons fra?ches ?" a demand? Emily. Apr?s qu'Emily soit partie chercher leurs boissons, Bonnie a dit : "Mais ces deux-l?…" elle a souri ? Bell et Leticia, "…sont vraiment des saints. Je n'ai jamais entendu les mots "Dieu" ou "J?sus" ou "?glise" ou "salut" sortir de leur bouche, mais ce sont des anges pour moi et mon Andy Panda." "Je ne comprends toujours pas", a d?clar? Ana. "Et c'est quoi ces fen?tres et ces portes?" "Demain, a dit Bell, son projet sera mis ? sec, et demain soir, elle va… tu leur diras, Bonnie, ce que toi et Andy allez faire." Qu'est-ce qui est "s?ch? dans" ? demanda Lolly. "Nous avons fini de poser les bardeaux du toit aujourd'hui." Bonnie s'est arr?t?e pour m?cher un morceau de nourriture. "Demain, nous installerons les fen?tres et les portes. "S?ch?" signifie "laisser pleuvoir", car l'endroit sera enfin ?tanche. Et demain soir…" Elle a regard? son fils. "Qu'est-ce qu'on fait demain soir, Andy Panda ?" "Camping ! Dans la salle de devant !" "Le camping ?" demande Ana. "Oui. Nous avons un r?chaud Coleman, des bidons d'eau, deux sacs de couchage, du Spam, des oeufs, du pain et des Double Stuff Oreos. Nous sommes pr?ts ? camper jusqu'? ce que la plomberie, le c?blage et les cloisons s?ches soient faits." "Camper dans la pi?ce de devant de quoi ?" demanda Lolly. "Notre maison !" dit Bonnie. "Votre maison ?" demanda Ana. "Eh bien, ce sera notre maison", a dit Bonnie. "Ils vous donnent une maison ?" "Ne nous le donne pas vraiment. Voici le march? : j'ai accept? d'aider ? construire la maison, et quand elle sera termin?e, nous emm?nagerons. Ensuite, je dois travailler ici au caf?, quatre heures par jour, garder Andy ? la garderie, et l'ann?e prochaine ? la maternelle. Et ne pas boire d'alcool". "C'est tout ?" demanda Lolly. "C'est quoi le pi?ge ?" "Je dois payer pour la maison", a d?clar? Bonnie. Je savais qu'il y avait quelque chose qui clochait avec cette histoire de "happy ever after"", a d?clar? Lolly. "Qui est pay? ?" Ana a demand? : "pour la maison ?" "Casper Financial". "Qui, bien s?r", a dit Ana, "appartient ? notre soi-disant ami ici pr?sent, M. Bell Casper." "Oui, ?a l'est", a d?clar? Bonnie. "Mais je ne commence ? effectuer des paiements que cinq ans apr?s mon emm?nagement, et les paiements, y compris l'assurance et les imp?ts, seront inf?rieurs au co?t du loyer d'un appartement de deux chambres ? Brooklyn". "Comment cela peut-il ?tre possible ?" a demand? Ana. "Parce que", dit Leticia, "c'est une hypoth?que de trente ans." "Mais je peux le payer plus t?t si je le veux", a d?clar? Bonnie. "Je ne sais rien de tout cela", a d?clar? Lolly. "On dirait que ces gens nous attachent pour travailler dans leur caf? pendant trente ans." "Nous n'avons pas ? travailler ici", a d?clar? Bonnie. "Mais dix-huit dollars de l'heure plus les pourboires, c'est ce que quelqu'un comme moi, sans exp?rience et sans formation, va gagner de mieux". "Si vous choisissez d'aller ? l'?cole plut?t que de travailler", a dit M. Bell, "nous vous payons dix-huit heures de cours et d'?tude." "Mais je n'ai jamais termin? le lyc?e", a d?clar? Lolly. "Ensuite, vous pouvez travailler sur un certificat GED", a dit M. Bell, "puis suivre une formation professionnelle ou aller ? l'universit?". "Alors vous gagnez beaucoup d'argent sur ces paiements hypoth?caires", a dit Ana, "n'est-ce pas ?" "Si Leticia et moiavions investi les trois cent mille dollars que nous mettons dans la maison de Bonnie en actions et en obligations", a d?clar? Bell, "nous aurions gagn? beaucoup plus d'argent que le 1% d'int?r?t sur son hypoth?que. Et cela apr?s avoir attenducinq ans avant de gagner un centime". "Et les rendez-vous ?" demande Ana. "Je suppose qu'on ne peut pas faire ?a non plus." "Votre vie personnelle vous appartient", a d?clar? Leticia. "Mais aucun autre nom ne peut figurer sur l'hypoth?que, m?me si vous vous mariez." "Et encore une chose", a dit Bonnie. "Si je retombe dans l'alcool, je perds tout." Chapitre 9 "Vous connaissez des blagues ?" Gigi ?tait assise en face de Bell. "Non. Pourquoi ?" "J'ai besoin de quelque chose pour me remonter le moral." "Qu'est-ce qui ne va pas ?" a demand? Bell. "J'ai l'impression qu'on m'a tir? dessus et manqu?, puis chi? dessus et touch?." "Je ne voulais rien dire, mais tu as une sale t?te." "Toujours la m?me merde. Je suis en vacances pour trois jours par mois." "Oh. En fait, je connais une blague idiote." Elle l'a regard?, en levant un sourcil. "Vous savez comment les Texans aiment se vanter de la taille de tout dans leur ?tat ?" Elle a fait un signe de t?te. "Eh bien, un Texan et un Alaskien se tenaient sur le Golden Gate Bridge, pissant sur le c?t?. Le Texan dit : "Mec, cette eau est froide. Puis l'Alaska dit : "Oui, et profonde aussi." Gigi a souri, puis a ri. "La blague idiote est juste." * * * * * Le vendredi soir suivant, Leticia a apport? les puzzles de la nuit. Qu'y a-t-il une fois en ?gypte, une fois en ?thiopie, mais pas au Rwanda ? Bell a distribu? le puzzle ? 21 heures. Gigi lui a donn? une r?ponse tout de suite. "D?sol?, c'est faux", a dit M. Bell. "Quoi ? Comment cela peut-il ?tre mal ?" "Attendre et voir". Quatre autres ont donn? la m?me r?ponse que celle de Gigi. A 9h30, Amber Cherry a rendu sa r?ponse. "Tu as raison, Amber", a dit Bell. "Va chercher tes seize mille." "Yea !" Amber a attrap? Bell et l'a embrass?, sur les l?vres, puis s'est empress?e de partir ? la recherche de Blinker. Gigi est tomb? dans la cabine, en face de lui. "Je parie que ?a t'a plu." "J'ai d?j? ?t? embrass?." "?a ressemblait ? beaucoup de langue pour moi." "Peut-?tre un peu." La cloche a souri. "Laissez-moi voir ?a." Elle a saisi la r?ponse d'Amber. "Le Nil ?" "Oui." La lettre "E" est ?galement correcte", a-t-elle d?clar?. "Je sais, mais je cherchais le Nil." "Mais vous n'avez pas dit qu'il y avait deux r?ponses correctes et qu'une seule ?tait acceptable. J'ai gagn?, et vous le savez". "Vous avez perdu. Passez ? autre chose." "C'est la deuxi?me fois que vous me faites ?a." "De quoi parlez-vous ?" "Tu aimes cette salope rousse, n'est-ce pas ?" "Quoi ? Amber ? Non. Pourquoi je l'aimerais ?" "Ce jeu avec l'argent, o? les valeurs se sont additionn?es jusqu'? dix-huit dollars et quatre-vingt-onze cents. C'est l? que tu m'as tromp? la premi?re fois." "Je ne t'ai jamais tromp?." "Un billet de vingt dollars ?tait ?galement correct. Et c'est la r?ponse que je vous ai donn?e avant que quelqu'un d'autre ne r?ponde". "Mais ce n'?tait pas la r?ponse que je voulais", a d?clar? M. Bell. "Je sais. Et ?a m'a co?t? seize mille dollars. Tu baises aussi avec Savannah ? C'est elle qui a gagn? sur ce puzzle." "De quoi parlez-vous ?" "Ambre et savane. Tu as laiss? ces deux putes gagner pour avoir du sexe gratuit ?" "C'est la chose la plus folle que vous ayez jamais dite. Tu es une pute, et je n'aurai pas de sexe de ta part." Elle l'a regard? fixement mais n'a pas r?pondu. "Quoi, la v?rit? fait mal ?" Elle n'a toujours rien dit, elle l'a juste regard? fixement pendant un moment. "Tu ne m'avais jamais appel? comme ?a avant." Elle est sortie de la cabine. Il a hauss? les ?paules et allum? son ordinateur. Elle a pris son sac ? main et l'a laiss?. Il l'a regard?e sortir. Tr?s bien, Casper. Ouvrez bien grand et enfoncez l'autre pied. Cinq minutes plus tard, son t?l?phone a vibr?. Il l'a saisi et a lu le message : Cuirass? ! Il a soupir? et a pos? le t?l?phone. Le message ?tait de Millie. "Je vois que le vase est vide", dit Wendy. "Qui a gagn? ?" "Amber". "Cette salope. O? est sa r?ponse ?" Bell lui a gliss? le papier. "Le Nil. C'est ce que j'ai. Mais trop tard. O? est Gigi ?" "Elle est partie." "Un rendez-vous galant ?" "Non." "Je parie qu'elle est ?nerv?e d'avoir perdu", a d?clar? Wendy. "Quelle a ?t? sa r?ponse ?" La lettre "E". Wendy a relu la question. "Ha, elle avait raison. Elle aurait d? gagner. Pourquoi n'avez-vous pas dit qu'il y avait deux r?ponses possibles ?" "Parce que je suis un idiot." "Ouais, sans d?conner." "Tr?s bien, Wendy. On me l'a fait remarquer tr?s clairement. Maintenant, tu vas me laisser tranquille ?" "Vous vous ?tes disput?s ? ce sujet, n'est-ce pas ?" "Vous ?tes vraiment bon pour ?noncer l'?vidence." "Tu dois arranger ?a, Bell." "Comment puis-je le r?parer ? Elle a perdu, elle est folle de rage et elle est partie en trombe. Je ne la poursuis pas." "Je croyais que toi et Gigi ?tiez amis ?" "Ouais, c'est ce que je pensais." Wendy a cliqu? sur un message et a rapidement re?u une r?ponse. "Elle est ? la Licorne." Elle a mis son t?l?phone dans son sac ? main et s'est retourn?e. "O? allez-vous ?" "O? pensez-vous ?" * * * * * Bell a pass? une longue nuit ? faire les cent pas dans la salle du bar, ? guetter Gigi, mais elle n'est pas revenue ce soir-l?. Wendy non plus. Gigi n'est pas revenue la nuit suivante, ni la nuit d'apr?s. Il lui a envoy? unedouzaine de   textos mais n'a jamais re?u de r?ponse. Elle me fait un fant?me. * * * * * Amber Cherry a mis son verre sur la table et s'est assise en face de Bell. "O? est votre petite amie ?" "Quelle petite amie ?" "Gigi, l'arbre bling." Il a hauss? les ?paules en regardant l'activit? au bar. "Je croyais que vous ?tiez ensemble ?" Elle a sirot? sa pina colada. Bell lui a souffl? une bouff?e d'air par le nez. "Il n'y a rien." Chapitre 10 Bell s'est retourn? et a pris le t?l?phone sur sa table de nuit. "Quoi ?" "Bell, c'est Wendy." Il a louch? sur l'horloge. "Il n'est m?me pas midi, Wendy. Pourquoi tu me r?veilles ?" "Gigi est ? l'h?pital." "Quoi ?" Il s'est assis et a jet? la couette de c?t?. "O? ?" "H?pital de Gracie Square, sur la soixante-seizi?me." La cloche a balanc? ses pieds sur le sol. "Je suis en route." "Salle 327." Le Yellow Cab l'a d?pos? quinze minutes plus tard. Bell a ?t? choqu? quand il a vu Gigi ; elle ressemblait ? un poids welter qui avait fait dix rounds et avait perdu. "Comment avez-vous…" Bell a commenc?. "Les femmes de m?nage de la Toscane ont nos num?ros", dit Wendy, "et elles savent qu'elles doivent appeler l'une d'entre nous en cas de…" Bell a pris la main de Gigi, en faisant attention ? l'aiguille IV dans le dos de son poignet. "Depuis combien de temps est-elle sortie ?" Une femme en blouse blanche est entr?e. "Vous devez ?tre la soeur de Miss Draper. Je suis le Dr Wilson. Qui ?tes-vous ?" Elle a tendu la main ? Bell. "Je suis… Je suis…" "C'est mon mari, le Dr Wilson. Bell Casper." Bell a jet? un coup d'?il ? Wendy, mais s'est tu. "Si je ne savais pas mieux, Miss Draper," dit le m?decin, "j'aurais pens? que votre soeur avait eu un accident de voiture." "Peut-?tre qu'elle l'?tait." "Elle a bien eu un accident, une collision avec les poings de quelqu'un. Il l'a battue ? mort, puis l'a laiss?e pour morte. Elle a six c?tes cass?es, une fracture du cr?ne, une fracture ouverte de l'hum?rus droit, et une contusion dans le bas du dos gauche qui a caus? un traumatisme au rein de ce c?t?." "Bon Dieu !" Bell a saisi la main de Wendy alors qu'il regardait fixement le visage meurtri qui ?tait si joli. "M. Casper", a dit le m?decin. "Vous et votre femme feriez mieux de vous asseoir. Je n'ai pas fini." Bell s'est laiss? tomber dans le fauteuil des visiteurs alors que Wendy ?tait assise ? c?t? de lui. "Comme vous pouvez le voir, elle a un ?il au beurre noir, une joue meurtrie, une l?vre fendue, une canine sup?rieure gauche disparue. Son ligament crois? ant?rieur gauche est d?chir?. C'est la blessure du LCA dont on entend parler chez les joueurs de football. Je ne l'ai jamais vue chez une jeune femme qui n'?tait pas une athl?te. Elle a un h?matome sous-dural pr?s de cette fracture du cr?ne. Elle doit ?tre op?r?e dans quinze minutes. O? est son plus proche parent ? Quelqu'un doit approuver l'op?ration." "Nos parents sont morts. Je suis tout ce qu'elle a", a d?clar? Wendy. "C'est quoi ce truc subdural ?" "Le sang s'accumule entre la couche interne de la dure-m?re et l'arachno?de des m?ninges qui entourent le cerveau. Il a ?t? caus? par un coup violent port? ? la t?te." "Doit-elle se faire op?rer maintenant ?" a demand? Bell. "Seulement si vous voulez qu'elle vive." "O? dois-je signer ?" a d?clar? Wendy. Le Dr Wilson lui a remis un presse-papiers avec un formulaire joint. "Nous allons la pr?parer maintenant pour le bloc op?ratoire. Vous devrez aller ? l'Admission pour leur donner les informations sur son assurance." "Elle n'a pas d'assurance", a d?clar? Wendy. "Quoi ?", demande le m?decin. "Je vais m'en occuper", a dit M. Bell. "De quoi d'autre avez-vous besoin, docteur ?" "Apr?s l'op?ration du cr?ne, nous allons soigner le bras cass?. On ne peut pas faire grand-chose pour les c?tes cass?es. Elles gu?riront d'elles-m?mes dans environ six semaines. Elle sera alit?e et ses activit?s seront limit?es. Ce seul LCA l'aurait endormie pendant deux semaines. La zone autour de ses c?tes doit ?tre glac?e trois fois par jour. On n'est pas encore s?r pour le rein. On s'en pr?occupera demain si elle est…" Cloche aval?e. Si elle est encore en vie demain. "Je dois vous demander de quitter la chambre maintenant", a dit le m?decin. "Tr?s bien." Wendy a pris la main de Bell pour l'aider ? se lever. "On va s'occuper de la paperasse." "Je viendrai te trouver dans la salle d'attente quand elle sortira du bloc." "Merci, Docteur Wilson", a d?clar? Bell. "S'il vous pla?t, sauvez-la, pour nous." "Nous ferons de notre mieux." * * * * * Bell et Wendy attendaient depuis plus d'une heure, sans nouvelles du m?decin. "Qui a pu lui faire ?a ?" a demand? Bell apr?s avoir cliqu? sur un message ? Leticia. "Cela aurait pu ?tre n'importe qui", a d?clar? Wendy. "Le dernier hommeque j'ai vu avec elle ?tait Granger. C'?tait la nuit avant qu'elle et moi ayons cette stupide dispute." "Granger n'est pas un frappeur. L'avez-vous revue cette nuit-l??" La cloche a secou? lat?te. Un stagiaire en blouse bleue est entr? dans la salle d'attente et a regard? autour de lui. Wendy et Bell se sont lev?s, mais il est all? voir une dame ?g?e ? proximit?. Ils se sont ? nouveau assis sur les chaises en plastique gris. "O? d'autre peut-elle se connecter ?" a demand?Bell. "La bo?te de Schrodinger et la licorne." "Vous connaissez les hommes l?-bas ?" "Certains". "Quand elle sortira dubloc op?ratoire, nous ferons une petite visite ? ces deux endroits." Vingt minutes plus tard, Leticia est arriv?e avec trois caf?s, ainsi que des paquets de cr?me et de sucre. "Des nouvelles ?" Elle a remis le Starbucks ? Bell et Wendy. "Caf?, mmm. Comment le savez-vous ?" demanda Wendy. "Quand Bell m'a envoy? un texto, il a dit que vous pourriez avoir besoin de caf?ine." "Nous n'avons encore rien entendu." Bell a sirot? son caf?. "Elle est en chirurgie depuis pr?s d'une heure et demie." Enfin, ? 18h30, le m?decin est sorti pour leur parler. "L'op?ration du cr?ne s'est bien pass?e. Nous avons rel?ch? la pression et r?par? le trou dans son cr?ne. Nous la laisserons se reposer cette nuit, puis demain matin, nous voulons ?valuer ses dommages r?naux." "Comment avez-vous r?par? ce trou dans son cr?ne ?" a demand? Leticia. "Nous avons pel? les trois couches sup?rieures du cuir chevelu, puis d?coup? une section circulaire du cr?ne avec les deux couches inf?rieures de cuir chevelu attach?es. Nous avons constat? que cela permettait de maintenir la circulation sanguine apr?s l'op?ration. Lorsque nous avons fini de drainer l'h?matome, nous avons remplac? la section ronde de l'os, en la fixant avec de petites plaques et vis en titane. Puis nous avons recousu le cuir chevelu en place." "Cela va-t-il laisser une vilaine cicatrice ?" a demand? Bell. "Oui, mais ses cheveux le couvriront bien quand il repoussera. Nous avons d? raser une grande surface". "Vous avez soign? son bras cass? ?" demanda Wendy. "Oui. Je pense que ?a va aller. Je serai probablement dans le pl?tre pendant trois semaines." "Et son genou ?" a demand? Bell. "La r?paration du LCA trop t?t apr?s un accident a parfois entra?n? des dommages permanents aux muscles du genou. Nous allons attendre que le gonflement diminue, puis probablement faire une reconstruction arthroscopique. Ce sera fait par un chirurgien orthop?dique. Il vous consultera demain apr?s un examen approfondi du LCA". "Wow", a dit Leticia. "Je sais que c'est beaucoup ? encaisser en une fois", a d?clar? le m?decin, "mais je pense qu'elle est maintenant sur la voie d'un r?tablissement complet. Quel type de travail fait-elle ? "Hum…" Wendy a commenc?. "Elle est une…" Leticia a commenc?. "Un consultant", a d?clar? M. Bell. "C'est ma consultante en affaires." "Bien. Elle sera sur pied pendant au moins deux mois. Donc si elle peut travailler ? domicile en utilisant la t?l?conf?rence, le courrier ?lectronique et les SMS, elle pourra probablement accomplir ses t?ches habituelles apr?s quelques semaines de repos au lit". "Eh bien, euh, elle…" Wendy a encore essay?. "Elle a une indemnit? de travail", a d?clar? M. Bell. "Elle sera d?dommag?e pour sa perte de revenus." Wendy et Leticia le fixaient toutes les deux. "Bien. Le fait de disposer d'un revenu r?gulier lui permettra d'?vacuer un ?norme stress psychologique et de se concentrer sur son r?tablissement physique. Maintenant, si j'ai r?pondu ? toutes vos questions, je dois commencer mes tourn?es". La cloche s'est approch?e pour serrer la main du m?decin. "Merci, Docteur Wilson. Je pense que vous avez tout bien couvert." Apr?s que le m?decin ait quitt? la pi?ce, Wendy a dit : "Une indemnit? d'accident du travail ? "Compens?e pour sa perte de revenus ?" a demand? Leticia. "Eh bien," dit Bell, "c'est le moins que je puisse faire. Si je n'avais pas eu cette dispute avec elle, elle n'aurait pas travaill? dans un autre bar. Et elle n'aurait pas ?t? battue." "Se battre ?" a demand? Leticia. Wendy a fait des allers-retours entre Bell et Leticia. "C'?tait juste un petit d?saccord", a d?clar? Wendy. "A propos de quoi ?" a demand? Leticia. "Les r?ponses ? l'un des jeux", a d?clar? M. Bell. "Celui sur l'?gypte", a d?clar? Wendy. "Oui", a d?clar? Leticia. "Le Nil ?tait la r?ponse." La lettre "E" ?tait ?galement une r?ponse valable", a d?clar? M. Bell. Leticia y a pens? un moment. "Oui, c'est vrai. Donc, Gigi a ?t? la premi?re ? donner la r?ponse "E", vous lui avez dit qu'elle avait tort et elle s'est ?nerv?e. Puis tu as dit quelque chose de stupide comme tu le fais d'habitude et elle est partie en trombe." "Exactement", a d?clar? Wendy. "Je pense toujours qu'elle aurait d? gagner." "Qui a gagn? l'argent ?" a demand? Leticia. "Amber Fucking Cherry", a dit Wendy. "Oh." Leticia a regard? Bell. "Alors, c'est pour ?a que tu es si grincheuse depuis une semaine." "Je n'?tais pas grincheux." "Moody". "Pas lunatique non plus." Ils sont rest?s silencieux pendant un moment alors qu'ils ?taient assis sur les chaises de la salle d'attente. "Et maintenant ?" a demand? Wendy. "Je reste ici jusqu'? ce qu'elle se r?veille", a d?clar? M. Bell. "Et le bar ?" a demand? Leticia. "Et les jeux ?" "Blinker peut tr?s bien tenir le bar. Tu devras diriger les jeux." "Vous voulez dire aller au bar, distribuer les enveloppes et voir qui gagne ?" "Oui." "Sais-tu ? quel point je d?teste cet endroit ?" "Je pensais que tu aimais ?a. Vous allez devoir respecter le calendrier des projets de construction aussi." "Je fais ?a de toute fa?on", s'est exclam?e Leticia. "Je faisais les enveloppes," dit Wendy, "mais ensuite je ne pouvais plus jouer les jeux." "Et le caf? ?" a demand? Leticia. "Wanda est un grand manager", a d?clar? M. Bell. "Elle n'a presque jamais besoin de moi. Si quelque chose arrive, elle m'enverra un texto." "Quel caf? ?" a demand? Wendy. * * * * * ? 15 heures le lendemain apr?s-midi, Bell s'assit dans le fauteuil visiteur de Gigi. "C'est quoi…la…baise ?" La cloche a saut? de la chaise et a appuy? sur le bouton "call". "H?, petit." Il a bross? les cheveux de son front. Les yeux de Gigi s'ouvrirent. "O?… ?" "L'h?pital", a dit M. Bell. "Doucement." L'infirmi?re se d?p?che d'entrer, jette un coup d'?il aux moniteurs, puis prend le poignet de Gigi. "C'est bon de vous revoir, Miss Draper." "Ne peut pas…" Elle s'est l?ch? les l?vres. "Soif ?" Bell a pris une tasse avec une paille pli?e sur la table de chevet. Elle a suc? la paille qu'il tenait ? ses l?vres. "T?te…bless?e." La cloche a jet? un coup d'?il au bandage sur le c?t? de sa t?te. "Pouvez-vous lui donner quelque chose…" il regarda son badge, "Infirmi?re Watkins ?" "Je lui injecte du fentanyl dans sa perfusion maintenant. ?a ne prend qu'une minute pour agir." Gigi a ferm? les yeux. "Camion ?" "Non", a dit M. Bell. "Tu es tomb? de ton tabouret de bar." Elle s'est tue pendant un moment. "Menteuse". Elle a tendu la main vers son nez. Bell lui a pris la main. "Laissez-la tranquille. C'est un tube d'alimentation." Gigi a jet? un coup d'oeil ? la perfusion dans son bras, puis au pl?tre de son autre bras. "Cass? ?" "Ouais". Elle a fronc? le sourcil, comme si elle essayait de se concentrer sur quelque chose. "Combien de temps ?" "Juste un jour ou deux". "Toujours en col?re contre toi." Il a souri. "C'est bon." Il a pris son t?l?phone dans une poche de la hanche. "Je vais envoyer un texto ? Wendy. Elle m'a dit de lui dire d?s que tu te r?veilles." Apr?s un message ? Wendy et un autre ? Leticia, il a pos? son t?l?phone sur son lit. Конец ознакомительного фрагмента. Текст предоставлен ООО «ЛитРес». Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию (https://www.litres.ru/charley-brindley/jeu-de-casper/?lfrom=688855901) на ЛитРес. 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